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est un lumulus ouvert en Crimée vers Tannée 1836 ; on le trouva intact, avec une sépul-
ture des plus riches : des armes d'or, des vases et une masse énorme de fers de flè-
ches. Le bouclier, qui était d'or, fut coupé en morceaux et partagé entre les paysans qui
avaient ouvert le tombeau. Le gouvernement russe, informé de cette découverte, fit
racheter les morceaux de bouclier, et on lut les mots «MPNAKIOÏ BA2IAEQ2, qui font sup-
poser que ce tombeau était celui de Pharnace, fils de Mithridate. Ce prince fut tué en
voulant rentrer dans ses Etats du Bosphore, qui s'étaient révoltés (43 ans avant J. G.).

Il ne suffit pas peut-être de donner une opinion négative sur la date des tumulus de
Pergame ; il me semble que Pausanias nous fournit à ce sujet une indication suffisante
pour attribuer ces monuments à des héros connus dans l'histoire. Après la mort d'Her-
mione, Pyrrhus épousa Andromaque ? dont il eut trois fils, Molossus, Pielus et Romu-
lus, le dernier des trois (I).

Après la mort de Pyrrhus, ses fils se séparèrent. « Pergamus, accompagné de sa
« mère Andromaque, alla chercher fortune en Asie; et s'étant arrêté dans la Teuthra-
« nie, où régnait Arius, il tua ce prince dans un combat singulier, se mit à sa place,
« et donna son nom à la ville. On voit encore leurs tombeaux près de la ville. » Il est
inutile de discuter aujourd'hui sur le mot Hpôiov ; il est attesté par des inscriptions
sans nombre que ce mot signifie un tombeau. La question n'est pas de savoir si
réellement les cendres d'Andromaque reposent sous un de ces tertres; mais est-ce un
de ces monuments que les anciens regardaient comme le tombeau d'Andromaque?Hien,
ce me semble, n'empêche d'admettre cette hypothèse.

Homère désigne les sujets d'Eurypyle, fils de Télèphe, sous le nom de Cetii, qui se
trouve reporté au Cetius, petit ruisseau affluent du Caïque. Les sources de ce dernier
fleuve n'ont pas encore été bien observées, et on ne connaît pas davantage le régime de
ses affluents, Strabon dit quelles se trouvent dans une plaine voisine du mont Temnus (2).
Un voyageur anglais, qui passe pour exact, et dont le récit se trouve d'accord avec les
indications que j'ai obtenues dans le pays, Arundell(3), dit que le Caïque prend sa source
près du village de Bakir (ce mot signifie cuivre), et passe près du village de Chatal
Keui, sous le nom de Ac-Sou (eau blanche), ou celui de Bakir Tchaï (rivière de Bakir).
Il conclut, d'après ses informations, que ce doit être le Caïque; mais il n'en a pas suivi
le cours : aussi, ajoute-t-il, si ce n'est qu'un affluent sud du Caïque, ce serait alors le
fleuve Mysius, qui prend sa source dans le mont Temnus. Les affluents de droite ou du
nord sont : le Cetius, qui baigne la base de l'acropolis de Pergame, et le Selinus, qui
traverse cette ville. Il prend sa source dans le mont Pindasus; c'est plutôt un torrent
qu'une rivière; il roule d'énormes blocs de granit et de laves, et est sujet à des crues
subites, qui ont motivé un exhaussement extraordinaire des ponts qui le traversent.

W Pausanias, I, chap. X, xal t^ uoXa to ô'vopux $<oxe to /topa Xiôou ireptex0'^07 xpvnrtôi......Une butte de terre,

vOv art' aÙToû, xal Àv^popuéjrmç (^noXouôei -y«p) " ô» *°" vCv èdTtv vîpwov entourée d'un soubassement de pierre : c'est évidemment

«v ttj rto'Xei. Le même auteur fait mention du tombeau ce que nous appelons un tumulus (Liv. VIIT, chap. 4).

d'Auge, mère de Télèphe, qui se voyait aussi à Pergame. m Strabon, liv. XII, p. 616.

Kai vOv é'ffTi pùv Aiï-pç pwîpx èv ïlêpyajAco tvj ùrtèp toù Kaixou, yriç <3) A visit to the seven churches of Asia , 278.
 
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