Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
SIPYLUS.

La côte nord du golfe de Smyrne est formée par une montagne volcanique très-aride,
qui s'étend à l'ouest jusqu'à l'Hermus, et qui à l'est se prolonge de plusieurs lieues
dans les terres jusqu'aux plaines de Magnésie. Elle était désignée chez les anciens sous
le nom de Sipylus (limAoq), et rien ne prouve que ce nom fût plus particulièrement donné
à une partie de la montagne qu'à une autre. La ville de Magnésie, située au pied du ver-
sant nord, était particulièrement connue sous le nom de Magnésie du Sipylus. Strabon(I),
Pline (2) et Pausanias (3) sont les trois géographes qui donnent les détails les plus nom-
breux sur cette montagne; ils sont d'accord pour mentionner les terribles tremblements
de terre dont elle fut le théâtre, et qui renversèrent plusieurs fois les villes construites
dans son voisinage. D'après l'opinion généralement admise par les géographes modernes,
le mont Sipylus est borné au nord et à l'ouest par le cours de l'Hermus, à l'est par la
rivière Rara-Sou , qui passe à Nymphi et va se jeter dans le fleuve, et au sud par la grande
vallée de Bournabat, qui forme le prolongement du golfe de Smyrne.

Sur le versant sud de cette montagne, dans la partie qui domine le fond du golfe de
Smyrne, s'élèvent d'antiques murailles qui ont appartenu à une ville importante; elles
offrent le caractère le plus archaïque, et rien dans ces ruines ne rappelle la moindre trace
de civilisation hellénique. J'y reconnais, au contraire, tous les symptômes de cet art
asiatique dont j'ai retrouvé quelques débris dans les vallées de la Phrygie et de la Ga-
latie. Des tombeaux en grand nombre, irrégulièrement disposés sur les pentes de la
montagne, ne démentent pas la haute antiquité de cette ville; car ils sont tous en forme
de tumulus, et pour la plupart en construction à joints irréguliers. La ville s'étendait
depuis le sommet le plus escarpé de la montagne jusqu'au bord de la mer, et là seule-
ment on voit quelques constructions qui peuvent remonter à l'époque des premières
migrations grecques. Le terrain qui borde les derniers acrotères de la montagne est
tout de transport, et deux caps formés par le mouvement du terrain pouvaient, à une
époque reculée, former un petit port.

Parmi les tumulus que l'on observe encore, il en est un surtout qui a, depuis long-
temps, attiré l'attention des antiquaires, et une tradition, qui a fini par s'accréditer, le
le comme le tombeau de Tantale, cité par Pausanias. M. Cousinéri, ancien consul

signale comme

à Salonique, et M. Fauvel avaient étudié cette question intéressante, et n'avaient pas

(i) Liv. I, p. 58. m Liv- l,>ch- Xm

« Liv. Il, cli. IX.

TOMK II. D^
 
Annotationen