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COS.

L'île de Gos est une des Sporades située à l'entrée du golfe d'Halicarnasse. Cette île
a fait partie de la Pentapole triopéenne; elle était célèbre par son temple d'Esculape,
et par le génie de ses artistes. J'avais lieu d'espérer que j'y trouverais quelques vestiges
de son ancienne magnificence. En quittant le golfe de Jassus, je priai le capitaine Lejeune
de se rendre à Cos; nous arrivâmes en vue de l'ile le 24 juillet j835, et nous mouillâmes
le soir même en rade.

L'ile, vue du large, paraît montagneuse et aride; mais à mesure qu'on approche, une
plaine fertile et couverte des plus beaux jardins se développe aux regards. La ville mo-
derne est située à la pointe N.-E. de l'île, et une forteresse, qui nous paraissait bien
entretenue , défend l'ancien port, aujourd'hui comblé.

L'arrivée des Grecs dans cette île remonte à l'époque des plus anciens établissements
doriens sur la côte d'Asie, si même elle n'est pas antérieure à la prise de Troie; car
Homère parle de Gos comme d'une ville occupée par les Héraclides. Une partie des
Doriens de Mégare ayant quitté cette ville, vinrent en Asie, et fondèrent les villes de
Rhodes, de Cos, qui s'appelait alors Astypalgea, et d'Halicarnasse (1).

Le gouvernement de ces Doriens avait une grande ressemblance avec celui des Ioniens.
Ils vivaient sous l'autorité de princes qui jouissaient d'un pouvoir souverain (2). Cette île
suivit dans toutes les grandes circonstances la même politique que les Rhodiens. Ces
deux îles se liguèrent contre Athènes pour faire reconnaître leur indépendance. A l'arri-
vée des Romains en Asie, elles s'unirent étroitement avec la république, et cette amitié
dura jusqu'à la fin de l'empire.

Il paraît que les deux dialectes attique et dorien étaient usités dans l'île; car j'ai trouvé
des inscriptions de l'un et de l'autre style; en voici des exemples :

HB0YAHKAI0AHM02

ETEIMH2EN
[AY]AONIOYAIONKOYAÀPATON
[Y]PATONAN0YnATONKPH
TH5KYPHNIH2PPE5BEYTH[N]
T0Y5EBA2T0YEnAPXEIA5
KArnAAOKIKHSPPESBEYTHN
TOY2EBA2TOYKAIANTI5TPA
THrONAYKIA2KAinAM(t>IAIA2
nPE2BEYTHNA5IA5Br'PE5
BEYTHNPONTOYKAIBEIOYN
[IA5] [• • • .]OPAT05MAPOYAAEN[2]

[BE]ITOYAnNOYN
TONEYEPrETHNKAIKTI5THN
THSPOAEnSTHSBOYA[HS]
E]KTnNIAinNANA[AnMATflN]

« Strabon, liv. XIV, p. f>53. W Hérodote, liv. VII, eh. LXÎV.

Tome II. /'
 
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