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( *94 )

SMYRNE

La fondation de Smyrne remonte aux premiers temps de la migration ionienne; dans
le principe elle ne fit pas partie de cette confédération, parce que la population était
un démembrement de celle d'Ephèse : c'est du moins la tradition que Slrabon nous
a conservée d'après Gallinus. Les Ephésiens qui habitaient le quartier nommé Smyrne,
vinrent attaquer les Léléges, les chassèrent, et construisirent une ville à laquelle ils don-
nèrent le nom de Smyrne. Attaqués à leur tour par les TEoliens, les Smyrnécns furent
chassés de leur pays, et se retirèrent à Colophon ; mais, aidés des Colophoniens, ils
reprirent leur ville.

Hérodote regarde la première Smyrne comme une ville aeolienne, qui tomba par strata-
gème entre les mains des Ioniens (,) Plus tard, cette ville ayant refusé de se soumettre
aux rois de Lydie, eut à résister à plusieurs invasions, et finit par succomber. Gygès en-
treprit une expédition contre Smyrne, mais elle n'eut aucun résultat (2). Dans la suite,
Alyatle, fils deSadyatte, chassa les Cimmériens d'Asie, et prit la ville de Smyrne, désignée
alors par Hérodote comme une colonie des Colophoniens. A la suite de ces événements,
les habitants quittèrent la ville, et restèrent dispersés dans les villages pendant l'espace
<\e quatre cents ans.

On célébrait à Smyrne une fête annuelle qu'on appelait les Eleuthéries, en commémo-
ration de la délivrance de la ville par le dévouement des servantes. Les Lvdiens assié-
geaient Smyrne, et, au moment de s'en emparer, ils contraignirent les habitants de leur
envoyer leurs femmes. Ceux-ci, sur le point d'être vaincus, et craignant la vengeance des
Lydiens, étaient sur le point de souscrire à cet ordre, lorsque les servantes se dévouè-
rent pour leurs maîtresses, et firent tant, dans le camp des Lydiens, que ceux-ci, exténués,
tombèrent bientôt entre les mains des Sni) rnéens. Ce trait nous est conservé par Do-
sithée, qui avait écrit l'histoire de Lydie (3).

Les auteurs que je viens de citer donnent peu de détails sur l'emplacement de
la ville aeolienne; ils ne nous disent pas si elle était en plaine ou sur une montagne.
Strabon, en deux passages différents, fixe à 20 stades la distance entre la ville ancienne
et celle qui existait de son temps. Quelques antiquaires, ayant exploré les ruines que
j'ai décrites sous le nom de Tantalis, ont cru y voiries ruines de l'ancienne Smyrne ;

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