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cîiâp. vojr. ce font ^es lentifqucs tortus comme
des vignes 5 & rampans à terre. Diofcoride
aflïire qu'ils rendent du maftic en plufieurs.
autres lieux > avoiiant toutefois que le maftic
qui vient d'ailleurs > eft plus rare & moins
Manière k011 que ce]ui Je Chio. Pour lavoir ils pi*
dont on 1 , j> . a o , „r
tire le quent ces arbres au mois cl Août & de Sep-
Maftic. tembre, & ce maftic qui en eft la gomme,
fortant par les ouvertures qu'ils ont faites a
récorce> coule le long de l'arbre en terre ou
il fe congelé en plaques > lefquelles on ramaf-
j(e quelques jours après , puis on les fait fe-
cher au Soleil > & en-fuite on les remue bien
dans un fâs > afin d'en feparer la poudre, cjui
aatache tellement au vifagede ceux qui re-
muent le fàs, qu'ils ne la /auraient ôter, cju en
fe frottant d'huile. Ils font vingt-deux villa-
ges qui ont des arbres de maftic > & entreux
tous ils ont cent mille arbres de maftic, dont
ils doivent donner au Grand Seigneur tous
les ans trois cens caifles, qui font vingt-fept
mille oques > à quatre-vingt-dix oques la
caifle. Chaque oque eft de quatre censdrag-
mes. Pour amaflèr tout ce maftic, chacun
des villages qui en onty eft taxe à tant cTo
€jue$5 félon qu'ils ont plus ou moins d'arbres,
car on fait à peu près combien un arbre en
rapporte ; Si comme toutes les années ne
font pas également bonnes ou mauvaifes pour
tous les quartiers où il y a de ces arbres ceux
qui
cîiâp. vojr. ce font ^es lentifqucs tortus comme
des vignes 5 & rampans à terre. Diofcoride
aflïire qu'ils rendent du maftic en plufieurs.
autres lieux > avoiiant toutefois que le maftic
qui vient d'ailleurs > eft plus rare & moins
Manière k011 que ce]ui Je Chio. Pour lavoir ils pi*
dont on 1 , j> . a o , „r
tire le quent ces arbres au mois cl Août & de Sep-
Maftic. tembre, & ce maftic qui en eft la gomme,
fortant par les ouvertures qu'ils ont faites a
récorce> coule le long de l'arbre en terre ou
il fe congelé en plaques > lefquelles on ramaf-
j(e quelques jours après , puis on les fait fe-
cher au Soleil > & en-fuite on les remue bien
dans un fâs > afin d'en feparer la poudre, cjui
aatache tellement au vifagede ceux qui re-
muent le fàs, qu'ils ne la /auraient ôter, cju en
fe frottant d'huile. Ils font vingt-deux villa-
ges qui ont des arbres de maftic > & entreux
tous ils ont cent mille arbres de maftic, dont
ils doivent donner au Grand Seigneur tous
les ans trois cens caifles, qui font vingt-fept
mille oques > à quatre-vingt-dix oques la
caifle. Chaque oque eft de quatre censdrag-
mes. Pour amaflèr tout ce maftic, chacun
des villages qui en onty eft taxe à tant cTo
€jue$5 félon qu'ils ont plus ou moins d'arbres,
car on fait à peu près combien un arbre en
rapporte ; Si comme toutes les années ne
font pas également bonnes ou mauvaifes pour
tous les quartiers où il y a de ces arbres ceux
qui