DE LEVANT. Liv. il 19$
Ghap.
CHAPITRE XLVL 2LyI'
GRAND VI SIR ET AUTRES
pinctçaux Officiers de l'Empire
Turc.
LE Grand Seigneur , comme j*ai dit ci-
deflus , prend peu ou point de connoif-
fànce de fes affaires , & s'il s en trouve quel-
qu'un qui s y applique, ce n'eft que pour les
affaires de confequence ; car pour les autres 5
il faudrait qu'il fe laifîât voir trop fou vent,
ce qu'il croirait lui être préjudiciable , & di-
minuer de fa Majefté, Mais il a fon premier
Miniftre , qui eft le Grand Vifir ; car il y a (^ld
| ordinairement fept Vifrs, dont le premier vlfir.
fa a toute l'autorité, & c'eft lui qui fait tout.
| C'eft lui qui lui donne les audiances ordinai- -
% res aux Ambaffadeurs, lefquels durant tout
,1 îetemsde leur Ambaffade n'ont que deux-
dci. audiances du Grand Seigneur , l'une à leur
,|i arrivée, ôc l'autre à leur départ ; encore ne
f| font-ce qu'audiences de cérémonie, & dans
a lefquelles oh ne parle point d'afraire. Il é-
|i coûte leurs propofitions , il leur repond,
ti C'eft lui qui a foin du paiement des gens de
| guerre ; c'eft lui qui juge les procez, condam-
| ne les criminels, a foin de la Police : enfin
g il a toutes les affaires de l'Empire fur les
bras ; il fait l'office de Grand Seigneur, & il
0 I # B€
Ghap.
CHAPITRE XLVL 2LyI'
GRAND VI SIR ET AUTRES
pinctçaux Officiers de l'Empire
Turc.
LE Grand Seigneur , comme j*ai dit ci-
deflus , prend peu ou point de connoif-
fànce de fes affaires , & s'il s en trouve quel-
qu'un qui s y applique, ce n'eft que pour les
affaires de confequence ; car pour les autres 5
il faudrait qu'il fe laifîât voir trop fou vent,
ce qu'il croirait lui être préjudiciable , & di-
minuer de fa Majefté, Mais il a fon premier
Miniftre , qui eft le Grand Vifir ; car il y a (^ld
| ordinairement fept Vifrs, dont le premier vlfir.
fa a toute l'autorité, & c'eft lui qui fait tout.
| C'eft lui qui lui donne les audiances ordinai- -
% res aux Ambaffadeurs, lefquels durant tout
,1 îetemsde leur Ambaffade n'ont que deux-
dci. audiances du Grand Seigneur , l'une à leur
,|i arrivée, ôc l'autre à leur départ ; encore ne
f| font-ce qu'audiences de cérémonie, & dans
a lefquelles oh ne parle point d'afraire. Il é-
|i coûte leurs propofitions , il leur repond,
ti C'eft lui qui a foin du paiement des gens de
| guerre ; c'eft lui qui juge les procez, condam-
| ne les criminels, a foin de la Police : enfin
g il a toutes les affaires de l'Empire fur les
bras ; il fait l'office de Grand Seigneur, & il
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