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https://doi.org/10.11588/diglit.6530#0396
DE LEVANT. LW. I.
des Turcs Sunbiki 5 6c une autre Ile habitée : CIlâP'
nous y arrivâmes au Soleil couchant, &y0usun*
donnâmes fond. Cet endroit eft fort étroit bifei, île,
& aflez fur contre le vent. Il y a un village
fur le bord de la mer paflé le détroit, où ne
demeurent que des Grecs, lefquels vont d'un
côté & d'autre trafiquer avec des Sanbikis, sanbîkîs
appeliez des Turcs Sunbikis 5 qui ont été ^su^
inventez & faits premièrement dans cette Ile. efpece
Ces bâti mens font des eipeces de galiotes, ^s§alio*
dont nous parlerons en un autre lieu. Nous *
y demeurâmes toute cette nuit, & encore le
lendemain Mardi 12. Décembre : le Mécre-
di tréziéme Décembre faifant encore un peu
de vent du midi 5 à la pointe du jour nous
nous fîmes remorquer par nôtre Caïque jus-
que hors du détroit 5 puis déploiâmes les
voiles. Sur les 9. à 10. heures le vent fe fît
maeftral-tramontane 5 & nous mena de telle
forte 5 que furies trois heures après midi nous
arrivâmes à Rhodes 5 éloignée de Stangio de
cent milles : nous demeurâmes dans le port
de Rhodes tréze jours 5 pendant lefquels je
confiderai cette place autant que je pus * n'o-
fant pourtant pas y rien regarder trop attenti-
vement; car auiîi-tôt que je m'arrétois 5 les
Turcs me regard oient, & en même tems un
Gentil-homme Chiot avec qui j'étois me
pouffoit, pour me retirer de mon attention 3
qui me pouvoit être dommageable * princi-
er z pa~
des Turcs Sunbiki 5 6c une autre Ile habitée : CIlâP'
nous y arrivâmes au Soleil couchant, &y0usun*
donnâmes fond. Cet endroit eft fort étroit bifei, île,
& aflez fur contre le vent. Il y a un village
fur le bord de la mer paflé le détroit, où ne
demeurent que des Grecs, lefquels vont d'un
côté & d'autre trafiquer avec des Sanbikis, sanbîkîs
appeliez des Turcs Sunbikis 5 qui ont été ^su^
inventez & faits premièrement dans cette Ile. efpece
Ces bâti mens font des eipeces de galiotes, ^s§alio*
dont nous parlerons en un autre lieu. Nous *
y demeurâmes toute cette nuit, & encore le
lendemain Mardi 12. Décembre : le Mécre-
di tréziéme Décembre faifant encore un peu
de vent du midi 5 à la pointe du jour nous
nous fîmes remorquer par nôtre Caïque jus-
que hors du détroit 5 puis déploiâmes les
voiles. Sur les 9. à 10. heures le vent fe fît
maeftral-tramontane 5 & nous mena de telle
forte 5 que furies trois heures après midi nous
arrivâmes à Rhodes 5 éloignée de Stangio de
cent milles : nous demeurâmes dans le port
de Rhodes tréze jours 5 pendant lefquels je
confiderai cette place autant que je pus * n'o-
fant pourtant pas y rien regarder trop attenti-
vement; car auiîi-tôt que je m'arrétois 5 les
Turcs me regard oient, & en même tems un
Gentil-homme Chiot avec qui j'étois me
pouffoit, pour me retirer de mon attention 3
qui me pouvoit être dommageable * princi-
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