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Van Hasselt, André Henri Constant; Jamar, Alexandre [Bearb.]
Biographie nationale: vie des hommes et des femmes illustres de la Belgique, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours (Deuxième Partie): Savants, littérateurs, poe͏̈tes, architectes, sculpteurs, peintres, graveurs et musiciens — Bruxelles: Alexandre Jamar, éditeur, 1856

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https://doi.org/10.11588/diglit.53599#0100
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BIOGRAPHIE NATIONALE.

ferveur, et dont la robe flottante cache le reste de l’inscription, se lève lentement et
vous découvre les lignes supérieures; vous verrez que cette pierre à demi usée a été
consacrée par cette Anna Ortelia à son très-cher frère Abraham Ortélius. géographe
du roi, né à Anvers.
ABRAHAMO ORTEL1O.
ANTWERPEANO,
GEOGRAPHO REGIO,
FRATRI CARISSIMO
ANNA ORTELIA CÆLEBS
CÆLIBI H. M. F. CIO. 13. XCVIII.
Tel est le respect que nous avons pour nos anciennes gloires; c’est ainsi que l’on
traite le seul monument qu’on ait jamais élevé chez nous, je pense, à l’homme que
ses contemporains ont surnommé le Ptolémée du siècle, à l’auteur du premier Atlas,
à celui qui fut le rénovateur de la géographie ancienne et le père de la géographie
moderne. Et ce ne sont pas seulement ses compatriotes qui se sont accordés à exalter
ainsi son mérite ; ce sont les Français, et à leur tête Augustin de Thon, le grand his-
torien de l’époque, puis d’Anville lui-même dans vingt endroits de ses traités
spéciaux. Ce sont les Italiens, et parmi eux le neveu de l’illustre Guichardin. C’est,
après une foule de ses compatriotes, le docte Anglais Hallam. C’est enfin, tout
récemment encore, M. de Macedo, ci-devant secrétaire de la légation portugaise à
Paris, dans un article communiqué par Walckenaer à Maltebrun, et inséré par ce
dernier dans les Annales de la géographie et de l’histoire.
Abraham Ortélius (Ortels), né à Anvers le 2 avril 1527, avait, à ce qu’il semble,
passé les vingt premières années de sa vie sinon dans l’oisiveté, du moins sans rien
manifester des dispositions studieuses qu’il montra plus tard. A vingt ans, il fut
inscrit dans la corporation de Saint-Luc comme marchand et enlumineur de cartes :
ce ne fut qu’à l’âge de trente ans qu’il se mit à étudier les lettres ; mais il y fit des
progrès tellement rapides qu’il étonnait les plus habiles et les plus heureusement
doués sous ce rapport. C’est qu’il fut dès l’abord préoccupé d’un grand dessein qu’il
ne perdit plus jamais de vue, auquel il rapportait tout, et qui, devenu pour lui
comme un précieux fil conducteur, donnait de l’assurance à tous les pas qu’il faisait
dans le labyrinthe des connaissances humaines. Il avait dès l’abord aperçu la possi-
bilité de coordonner les notions géographiques éparses, que des voyages récents
avaient multipliées, mais compliquées en même temps. Comparer ce que les anciens
avaient dit avec ce que venaient d’observer les modernes, se familiariser avec tous
les grands faits historiques comme avec les monuments des arts qui donnent aux
lieux leur principal intérêt, c’était le moyen de répondre à la fois au besoin de l’époque
qui s’attachait à tout et voulait des études encyclopédiques, et à cet autre besoin
qu’éprouvèrent toujours les esprits créateurs, d’une idée dominante à laquelle tout le
reste vient se relier comme à un centre unique ; besoin dont la pleine et entière
satisfaction est la première condition de succès dans une œuvre d’art, car il n’y a
point de chef-d’œuvre sans unité ; besoin non moins impérieux dans le domaine des
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