L E T T R F. S
DES
PRINCES DE' PRUSSE,
E T .
DE M. DE VOLTAIRE
LETTRE PREMIERE.
DE LA PRINCESSE ULRIQUE;,
DEPUIS REINE DE SUEDE.
Octobre.
V/est pour Vous faire part, Monsieur , de l’aven---
ture la plus étrange de ma vie , que j’ai le plaisir
de vous écrire. Comme vous y avez donné lieu , je
ne pouvais me dispenser de vous en faire le récit.
Retirée dans ma solitude , dans le temps que Mot-
phée sème ses pavots , je goûtais le plaisir d’un
sommeil doux et tranquille. Un songe charmant
s’emparait de mes sens. Apollon, d’un port majestueux,.
l’air doux et gracieux , suivi des neuf sœurs , se
présente à ma vue. J’apprends, dit-il, jeune mortelle,
DES
PRINCES DE' PRUSSE,
E T .
DE M. DE VOLTAIRE
LETTRE PREMIERE.
DE LA PRINCESSE ULRIQUE;,
DEPUIS REINE DE SUEDE.
Octobre.
V/est pour Vous faire part, Monsieur , de l’aven---
ture la plus étrange de ma vie , que j’ai le plaisir
de vous écrire. Comme vous y avez donné lieu , je
ne pouvais me dispenser de vous en faire le récit.
Retirée dans ma solitude , dans le temps que Mot-
phée sème ses pavots , je goûtais le plaisir d’un
sommeil doux et tranquille. Un songe charmant
s’emparait de mes sens. Apollon, d’un port majestueux,.
l’air doux et gracieux , suivi des neuf sœurs , se
présente à ma vue. J’apprends, dit-il, jeune mortelle,