De lart chez les Etrusques, etc. 219
ques mérite par son antiquité une attention particulière , sur-
tout à cause que leurs premiers ouvrages , échappés à la destruc-
tion du tems , nous donnent une idée des plus anciennes pro-
ductions des Grecs, qui ressembloient à celles des Etrusques et
qui ne subsistent plus (1).
§. 2. L1 examen réfléchi de Fart chez les Etrusques exige préa- Histoire an.
lablement un court exposé de l'histoire ancienne de ce peuple , Etrusquesre!
un précis de sa constitution politique et de son caractère moral ; jument k
qui servent à rendre raison de son aptitude pour l'art et
des progrès qu'il y a faits. Ce sont ces traits caractéristiques des
Etrusques dont je me propose de parler ici, pour ensuite exami-
ner quelques-uns de leurs ouvrages les plus remarquables qui
nous soient parvenus. Comme l'art des peuples voisins a de la res-
semblance avec celui des Etrusques , il résulte de là que la con-
noissance du goût des uns, répand du jour sur le goût des autres.
ces arts des Etrusques , dans le tems où face , et ]a Dissertation sur le mérite
ceux-ci les avoient déjà portés aû plus des statuaires grecs, de M. G. Fierli ,
haut degré de perfection; qu'ensuite dont la traduction se trouve dans le tom.
Ces mêmes arts tombèrent en décadence iv , pag. 43 9 du Recueil de pièces in-
en Toscane , tandis qu'ils devenoient têressantes concernant les antiquités ,
florissans dans la Grèce ; et que si les les beaux-arts, etc. , imprimé chez
Grecs jouirent de cet honneur , c'est Barrois l'aîné. J.
qu'ils eurent l'adresse de cacher le nom ( 1 ) Comme ce point de l'histoire de
de leurs maîtres, et de s'approprier même l'art est certainement un de ceux qui m éri-
des ouvrages parfaits qu'ils avoient reçus tent l'attention la plus exacte , ainsi que
d'eux. M. le professeur de Saussure, le dit Winkelmann , 'nous avons cru de-
de qui nous empruntons cette note, rap- voir donner à la fin de ce volume , addi-
porte que Mgr. Guarnacci lui montra, tion G, la traduction d'an mémoire que
comme une preuve de cette assertion, M. le professeur Heyne, un des hommes
une superbe statue d'Hercule , en mar- les plus en état de parler de cette ma-
bre , grande comme nature , qu'il avoit tière , a publié Sur la nature et sur les
achettée à Rome , à un très-haut prix , causes de l'emploi de la mythologie et
parce qu'elle passoit pour un ouvrage des cérémonies religieuses de la Grèce ,
des Grecs ; mais qu'il croyoit étrusque , dans les ouvrages de l'art chez les Etrus-
et même de la plus haute antiquité. ques ; dans lequel il discute également
Voyez aussi sur cela le comte de Caylus , l'origine de ce peuple , et son établisse-
Recueil d'Ant. tom. j, pag, 9 de la pré- en Italie. /.
E e 2
f
ques mérite par son antiquité une attention particulière , sur-
tout à cause que leurs premiers ouvrages , échappés à la destruc-
tion du tems , nous donnent une idée des plus anciennes pro-
ductions des Grecs, qui ressembloient à celles des Etrusques et
qui ne subsistent plus (1).
§. 2. L1 examen réfléchi de Fart chez les Etrusques exige préa- Histoire an.
lablement un court exposé de l'histoire ancienne de ce peuple , Etrusquesre!
un précis de sa constitution politique et de son caractère moral ; jument k
qui servent à rendre raison de son aptitude pour l'art et
des progrès qu'il y a faits. Ce sont ces traits caractéristiques des
Etrusques dont je me propose de parler ici, pour ensuite exami-
ner quelques-uns de leurs ouvrages les plus remarquables qui
nous soient parvenus. Comme l'art des peuples voisins a de la res-
semblance avec celui des Etrusques , il résulte de là que la con-
noissance du goût des uns, répand du jour sur le goût des autres.
ces arts des Etrusques , dans le tems où face , et ]a Dissertation sur le mérite
ceux-ci les avoient déjà portés aû plus des statuaires grecs, de M. G. Fierli ,
haut degré de perfection; qu'ensuite dont la traduction se trouve dans le tom.
Ces mêmes arts tombèrent en décadence iv , pag. 43 9 du Recueil de pièces in-
en Toscane , tandis qu'ils devenoient têressantes concernant les antiquités ,
florissans dans la Grèce ; et que si les les beaux-arts, etc. , imprimé chez
Grecs jouirent de cet honneur , c'est Barrois l'aîné. J.
qu'ils eurent l'adresse de cacher le nom ( 1 ) Comme ce point de l'histoire de
de leurs maîtres, et de s'approprier même l'art est certainement un de ceux qui m éri-
des ouvrages parfaits qu'ils avoient reçus tent l'attention la plus exacte , ainsi que
d'eux. M. le professeur de Saussure, le dit Winkelmann , 'nous avons cru de-
de qui nous empruntons cette note, rap- voir donner à la fin de ce volume , addi-
porte que Mgr. Guarnacci lui montra, tion G, la traduction d'an mémoire que
comme une preuve de cette assertion, M. le professeur Heyne, un des hommes
une superbe statue d'Hercule , en mar- les plus en état de parler de cette ma-
bre , grande comme nature , qu'il avoit tière , a publié Sur la nature et sur les
achettée à Rome , à un très-haut prix , causes de l'emploi de la mythologie et
parce qu'elle passoit pour un ouvrage des cérémonies religieuses de la Grèce ,
des Grecs ; mais qu'il croyoit étrusque , dans les ouvrages de l'art chez les Etrus-
et même de la plus haute antiquité. ques ; dans lequel il discute également
Voyez aussi sur cela le comte de Caylus , l'origine de ce peuple , et son établisse-
Recueil d'Ant. tom. j, pag, 9 de la pré- en Italie. /.
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