Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 1.1862-1863

DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:
L' Ochsenfeld: Ses aniquités, ses traditions
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19859#0328

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
- 138 —

L'OGHSENFELD.
SES ANTIQUITES, SES TRADITIONS.

En Fan 58 avant Jesus-Christ, Cesar elait ä Besancon, s'appretant ä atta-
quer Arioviste; sessoldats tremblaient d'aller se mesurer avecles Germains
qu'on leur avait depeints si forls, si redoutobles. Le futur dominateur des
Gaulesetaitlui-memeinquiet, lepays etaitnouveau pourlui,aussi s'avanca-t-
il lentement, evitant les defiles et les pays couverts. Apres sept jours de
rnarche, distance qui nous separe de Besancon, il arriva dans une grande
plaine, son front dut alors se rasserener, son visage s'epanouir; apres une
semaine de marche par un pays accidente, poussant devant lui ses batail-
lons que les ondulations du terrain lui faisaient ä chaque instant perdre
de vue, il dut, en les dominant enfin tous du regard, s'arreter un instant,
et se tournant vers ses secretaires, ä cheval commelfti, leur dicter ces
mots que les commeniaires nous ont conserves: Erat planities magna et
in ea tumulus terreus satis grandis.1

Cettc planities magna, c'est cette vaste plaine qui s'etend de la Doller ä
la montagne, qui commence ä Thann et se perd au delä de Wittelsheim;
le tumulus terreus, c'est le Kallberg, ce mamelon terreux, cette derniere
colline que vous franchissez quand vous venez de Beifort: au Sud eile do-
mine les plaines onduleuses du Sundgau, au Nordl'espace qui la separe de
la montagne.2

Cette plaine elle-meme, vous l'avez dejä nommce, c'est l'Ochsenfeld et
son attenant le Lügner, denominations modernes relativement ä Cesar et ä
Arioviste.

La bataille eut Heu; 80,000 barbares y mordirent la poussiere ou furent,
mis en deroute. Cesar les poursuivit jusqu'au Bhin. Mais tous n'ont pas ete
precipites dans le fleuve; des fosses communes ont du recevoir bien des
vaincus et bien des vainqueurs. Puis Cesar parle de ses deux camps, d'un
grand et d'un petit, enfin il mentionne le camp d'Arioviste.

Des recherches nombreuses et perseverantes pour decouvrir ces fosses
communes, ces camps, n'ont pas encore abouti ä un resultat.

1. Com. de Cesai-, livre I.

2. M. de Goeler, Casars gallischer Krieg, Stuttgart, 185S, place ce tumulus terreus
snr la rive droite de la petite Doller. D'autres evifent In diflficulte en ne s'en occupant pas.
 
Annotationen