RECHERCHES
SUR L ANCIENNE CONSTITUTION OE LA COMMUNE
A COLMAR.
A MONSIEUR IGNACE CHAUFFOUE.
Utinam patrono clignum !
La Constitution de la commune ä Colmar, teile qu'elle a subsisle jus-
qu'ä l'epoque de la domination francaise, remonte au XIV0 siecle. Elle est
l'ceuvre colleclive des Corps de meliers et des empereurs; eile sortit d'une
Situation qui mit plus d'une fois en peril l'existence meine de la cite. II
peut y avoir quelque interet ä rechercher comment de la confusion de la
plus affreuse anarchie, trois ou quatre generalions de plebeiens ont su
tirer l'ordre et la securite dont leur travail avait besoin.
origine de Colmar, II suffira de rappeler ici en quelques mots l'origine de Colmar. L'episode
des deux bälards sortis de son gynecee, raconte par le Moine de Saint-Gall,
dans sa vie de Charlemagne1, est le premier texte oü nous rencontrons le
nom qui fut depuis celui de notre cite.
En 823, Louis le Debonnaire detacha de son fisc de Colmar une section
de focet au profit de l'abbaye de Munster, au val de Saint-Gregoire.8
En 865, un certain Richinus fit don ä la meme abbaye d'une manse avec
les bätiments, terres, champs, pres, vignes, forets, cours d'eau qui en
dependaient, situes dans la villa et la marche de Colmar.3
En 903, le comte Luitfrid et ses fds, Huntfrid, Luitfrid et Hugues, firent
don ä l'abbaye de Saint-Trudpert, dans la Foret-Noire, d'une aulre manse
egalement situee ä Colmar.*
D'apres ce petit nombre de faits, il parait que sous les rois de la seconde
race, Colmar etait une de ces fermes appartenant au fisc, dont l'exploila-
tion et l'administration tenaient si fort ä coeur ä Charlemagne, que de la
ferme dependait un certain nombre de manses dont les tenanciers pou-
t. Gesta Km-oli magne, leb. II, upud Pertz. scriptor. ,IW, p. 749.
2. Schoepfliu , Als. diplom., t. I, p. 69.
3. Ibidem, p. 474.
4. Ibidem, p. 101.
SUR L ANCIENNE CONSTITUTION OE LA COMMUNE
A COLMAR.
A MONSIEUR IGNACE CHAUFFOUE.
Utinam patrono clignum !
La Constitution de la commune ä Colmar, teile qu'elle a subsisle jus-
qu'ä l'epoque de la domination francaise, remonte au XIV0 siecle. Elle est
l'ceuvre colleclive des Corps de meliers et des empereurs; eile sortit d'une
Situation qui mit plus d'une fois en peril l'existence meine de la cite. II
peut y avoir quelque interet ä rechercher comment de la confusion de la
plus affreuse anarchie, trois ou quatre generalions de plebeiens ont su
tirer l'ordre et la securite dont leur travail avait besoin.
origine de Colmar, II suffira de rappeler ici en quelques mots l'origine de Colmar. L'episode
des deux bälards sortis de son gynecee, raconte par le Moine de Saint-Gall,
dans sa vie de Charlemagne1, est le premier texte oü nous rencontrons le
nom qui fut depuis celui de notre cite.
En 823, Louis le Debonnaire detacha de son fisc de Colmar une section
de focet au profit de l'abbaye de Munster, au val de Saint-Gregoire.8
En 865, un certain Richinus fit don ä la meme abbaye d'une manse avec
les bätiments, terres, champs, pres, vignes, forets, cours d'eau qui en
dependaient, situes dans la villa et la marche de Colmar.3
En 903, le comte Luitfrid et ses fds, Huntfrid, Luitfrid et Hugues, firent
don ä l'abbaye de Saint-Trudpert, dans la Foret-Noire, d'une aulre manse
egalement situee ä Colmar.*
D'apres ce petit nombre de faits, il parait que sous les rois de la seconde
race, Colmar etait une de ces fermes appartenant au fisc, dont l'exploila-
tion et l'administration tenaient si fort ä coeur ä Charlemagne, que de la
ferme dependait un certain nombre de manses dont les tenanciers pou-
t. Gesta Km-oli magne, leb. II, upud Pertz. scriptor. ,IW, p. 749.
2. Schoepfliu , Als. diplom., t. I, p. 69.
3. Ibidem, p. 474.
4. Ibidem, p. 101.