DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Ring, Maximilien de: Tertre funéraire situé près de Balgau (Haut-Rhin)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19859#0190
TERTRE FUNERAIRE
SITUE PRES DE BALGAU (HAUT-RHIN).
Si l'on quilte le Hartwald, au nonl, pres de Blodelsheim, on voit l'an-
cienne voie romaine, qui descendait de Cambete vers Argentovaria, sc
dessiner au-dessus de la plaine jusqu'au delä de Heileren, oü eile est,
recouverte par la route moderne. On en retrouve des traces ä Test de
Neuf-Brisach, oü eile se bifurquait pour joindre sur le Rhin le rocher de
Brisiacum, et communiquer, au delä de celte ville, avec les stations romaines
de la rive droite du fleuve. Cette voie, encore inlacte dans plusieurs par-
ties de son parcours, sert aujourd'hui de chemin vicinal. On peut surlout
en etudier la slracture lä oü eile est coupee par le chemin de communica-
tion de Fessenheim ä Hirlzfelden. Son empierrement solide est parlout
recouvert d'une couche minime de graminees, oü se dessinent a peine les
ornieres que les roucs y ont creusees depuis les dix-huil siecles qu'elle
existe.
A cent douze metres de celte voie anlique s'eleve, au-dessus de la
plaine de Baigau, un tertre connu des habilanls du Heu sous le nom de
Ley-Hubel. II s'y ratlache le dire d'une blanche apparilion qui, dans les
nuits sombres, se promöne au-dessus du monticulc et disparail avec les
premieres lueurs du jour. II y a vingt et un ans encore que ce tertre, cou-
vert de grandes herbes et de broussailles, elait abandonne. Aujourd'hui il
est cultive. Le champ sur lequel il est pose est le Iplus ferlile de toutes les
lerres de Baigau. Dans son etat primilif, la hauteur du monument ctait
presque double de celle qu'il presente aujourd'hui. Sur un diametre de
pres de quarantc metres, il a neanmoins encore plus de quatre metres
d'elevalion. Un vieillard auqucl il appartient en parlie (car le lerlre est
place sur trois pieces de lerres differenles), m'a assure avoirenleve de son
sommet plus de douze pieds de lerre qu'il a repandue sur son champ. Le
sol de toule cette parlie de la plaine est un terrain d'alluvion, assez aride
et rempli de cailloux. Le lerlre, au conlraire, dans toule sa massc, est
eomposed'un humus tres-leger, ne contenanl cä et lä que quelques petites
SITUE PRES DE BALGAU (HAUT-RHIN).
Si l'on quilte le Hartwald, au nonl, pres de Blodelsheim, on voit l'an-
cienne voie romaine, qui descendait de Cambete vers Argentovaria, sc
dessiner au-dessus de la plaine jusqu'au delä de Heileren, oü eile est,
recouverte par la route moderne. On en retrouve des traces ä Test de
Neuf-Brisach, oü eile se bifurquait pour joindre sur le Rhin le rocher de
Brisiacum, et communiquer, au delä de celte ville, avec les stations romaines
de la rive droite du fleuve. Cette voie, encore inlacte dans plusieurs par-
ties de son parcours, sert aujourd'hui de chemin vicinal. On peut surlout
en etudier la slracture lä oü eile est coupee par le chemin de communica-
tion de Fessenheim ä Hirlzfelden. Son empierrement solide est parlout
recouvert d'une couche minime de graminees, oü se dessinent a peine les
ornieres que les roucs y ont creusees depuis les dix-huil siecles qu'elle
existe.
A cent douze metres de celte voie anlique s'eleve, au-dessus de la
plaine de Baigau, un tertre connu des habilanls du Heu sous le nom de
Ley-Hubel. II s'y ratlache le dire d'une blanche apparilion qui, dans les
nuits sombres, se promöne au-dessus du monticulc et disparail avec les
premieres lueurs du jour. II y a vingt et un ans encore que ce tertre, cou-
vert de grandes herbes et de broussailles, elait abandonne. Aujourd'hui il
est cultive. Le champ sur lequel il est pose est le Iplus ferlile de toutes les
lerres de Baigau. Dans son etat primilif, la hauteur du monument ctait
presque double de celle qu'il presente aujourd'hui. Sur un diametre de
pres de quarantc metres, il a neanmoins encore plus de quatre metres
d'elevalion. Un vieillard auqucl il appartient en parlie (car le lerlre est
place sur trois pieces de lerres differenles), m'a assure avoirenleve de son
sommet plus de douze pieds de lerre qu'il a repandue sur son champ. Le
sol de toule cette parlie de la plaine est un terrain d'alluvion, assez aride
et rempli de cailloux. Le lerlre, au conlraire, dans toule sa massc, est
eomposed'un humus tres-leger, ne contenanl cä et lä que quelques petites