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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Lenormant, François: Autel dionysiaque du musée de Lyon
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Dumont, Albert: Miroir trouvé dans l’île de Crète
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0115

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— 107 —

Bacchus. Les animaux dont les têtes ornent ce monument sont ceux que l’on
sacrifiait de préférence au dieu ; les festons se composent des feuillages que l’on
portait dans ses fêtes. Il n’y a pas jusqu’aux têtes de bœufs, garnies des bandelettes
du sacrifice et soutenant ces festons, qui, par leur réunion avec les autres symboles,
ne perdent dans une certaine mesure la banalité ordinaire de leur emploi dans les
décorations architecturales. Sans même parler du Dionysos tauromorphe, et du
rôle capital du taureau comme attribut de ce dieu (1), il suffira de remarquer
qu’il est aussi surnommé Taupocpàyoç (2), parce que le bœuf ou le taureau était
encore une de ses victimes favorites (3). Dans les usages particuliers de Ténédos,
c’est un veau nouveau-né que l’on immolait à Dionysos (4), transformation d’un
sacrifice d’enfant des âges primitfs (5), comme le taureau à Chios remplaçait une
victime humaine (6). Un bas-relief, publié pour la première fois par M. Roulez (7),
représente Pan sacrifiant le taureau à Bacchus.

François LENORMANT.

MIROIR TROUVÉ DANS L’ILE DE CRÈTE

(Planche 27).

En 1867, j’ai mis sous les yeux cle l’Académie des inscriptions et
belles-lettres un miroir trouvé à Corinthe, qui portait, gravées au
trait, deux femmes voilées. Ce monument fut alors commenté par
M. de Witte, qui en montra toute l’importance (8). Nous possédions,
depuis longtemps, un grand nombre de miroirs étrusques ornés de
dessins. Gerhard avait supposé, avec beaucoup de vraisemblance,
que ce mode de décoration avait été emprunté par les Étrusques à la
civilisation hellénique ; mais Gerhard avait en vain demandé aux voya-

(1) Creuzer, Relig. cle l’antiquité, t. III, p. 63,
trad. Guigniaut; E. Braun, Griech. GœtterL, § 356;
Gerhard, Griech. Mythol., § 450, -1; Welcker,
Griech. GœtterL, t. II, p. 597 et s. ; Preller, Griech.
Mythol., 1.1, p. 566 ; et ce que j’en ai dit dans le
Bief, clés antiq. grecques et romaines, fasc. 4,
p. 619.

(2) Sophocl., fragm. 602, ed, Nauck ; cf. Schol.
ad Aristophan., Rein., v. 357.

(3) Gerhard, Griech. Mythol., § 453, 4.

(4) Ælian., Hist. cmim., XII, 34. — Dionysos

: Schol. cid Aristophan., Ran., v. 357.

(5) Dionysos Bpeœo/.To'voç : Tzetz. ad Lycophr.,
Gasscmdr., v. 229.

(6) Porphyr.,De cibstin. ccirn., 11,55.

(7) Ballet, cle VAcad. Royale de Belgique,
t. XIII, 7, pl., n° 1 ; Müller-Wieseler, Benkm. cl.
ait. Kunst, t. II, pl. xlix, n° 611.

(8) Comptes-rendus de VAcadémie dès inscript,
et belles-lettres, 1867, p. 332 ; cf. Revue arch.,
janv. 1868, p. 89 et suiv., et pl. 1.
 
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