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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 19.1865

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Dürer, Albrecht; Narrey, Charles [Hrsg.]: Lettres confidentielles d'Albert Dürer à Bilibard Pirkeimer: traduites de l'allemand sur les pièces originales
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https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0111

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LETTRES CONFIDENTIELLES

D’ALBERT DURER

A BILIBALD ÏIMEIÏÏER1

TRADUITES DE L’ALLEMAND SUR LES PIECES ORIGINALES2

LETTRE I.

Mon cher monsieur Pirkeimer, je vous offre
mes services et j’espère que votre santé est
meilleure que la mienne. — Je vous souhaite
une bonne et heureuse année à vous et aux
vôtres. Pour ce qui est des perles et des pier-
reries que vous m’avez chargé d’acheter, je
vous annonce que je n’ai rien pu trouver,
même pour bon argent. Les Allemands ont tout
accaparé, et pour leur en racheter, il faudrait les payer plus qu’elles ne
valent, car ils sont très-peu accommodants. Ce sont du reste les plus
vilaines gens que la terre ait portés3. Il ne faut pas compter sur eux 4

4. Willibaid ou Bilibald Pirkeimer, sénateur de Nuremberg, homme de lettres
distingué et l’un des amis intimes d’Albert Durer. — Il a fait son portrait sur cuivre
en buste vu de trois quarts avec cette épigraphe: Bilibaldi Pirkeymheri. effigies,
œtatis. suce, anno L. III. Vivitur. ingenio cœtera. mortis erunt M. D. XX. IV. Ce
portrait admirable est celui dont nous donnons, dans cet article, une copie exécutée
par M. Durand, d’après une épreuve de la collection de M. Ambroise Firmin Didot.
11 a aussi peint les armoiries de Pirkeimer, deux écus soutenus par deux génies ailés
au-dessus desquels on lit : Sibi el amicis P., et dans la marge du bas : Liber Bili-
baldi Pirkeimer : dans celle du haut est une inscription en hébreu, une seconde en
langue grecque et la suivante en latin : Inilium sapiential timor Domini.

2. Dans le t. XVIII, p. 541, nous avons déjà publié des Noies de famille recueil-
lies par Albert Dürer.

3. Il parle certainement des Allemands qui habitent la Giudecca ou Zuecca
(quartier des Juifs) dans l’ile de Spinalonga.

XIX.
 
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