DE LHEPTANOMIDE. CHAP. XVU
^ouve une partie des briques cuite (i). Sur les décombres, on voit groupés
t%fdlâli, souvent occupés à sasser la terre; ils en tirent une poussière qu'ils
*"ecUeijjent pour servir d'engrais, et qui se nomme essebakh. Vers l'étang qui est
1x11 milieu ; on a déterré une grande pierre prismatique, de quatre à cinq mètres
^e longueur. L'étendue de Qousyeh et des ruines encore visibles est de mille
Mètres (2).
M se tient dans cette bourgade un marché considérable, où j'ai vu rassemblées
^eux à trois mille personnes; on y vend du tabac, des toiles, des dattes, des
c^anieaux, des bestiaux, des colliers et de la verroterie. C'est là que les Arabes
tiafy viennent faire leurs emplettes, toujours armés de piques et de fusils,
Ictant insolemment les conditions de leurs marchés ; spectacle étrange et afïïi-
Seant pour le voyageur, qui cherche en vain une sage police dans un pays qui
Jadis en avoit une si florissante. Ces visites sont funestes aux fellâk, que les violences
j es Arabes irritent quelquefois : heureux s'ils ne payent pas de la vie l'humeur qu'ils
aii>stnt voir quand les Bédouins les ont volés.
§. HI.
^eyr el-Maharrag ou Maharraq ; Monastères de Sanaboû; Koum-Omboû.
^ sept mille mètres au sud-est de Qousyeh, est un grand monastère, le plus
^Usidérable de toute cette contrée , !et qu'on appelle Deyr Maharrag ou Ma-
^raq (3); on l'appelle aussi el-Hàdré (4) : j'ai cru devoir le comprendre dans cette
escription, quoiqu'il fasse aujourd'hui partie de la province de Manfalout. Sa
Sltuation est sur la limite du désert, et un peu dans les sables. Il a encore dans
Ses murs vingt religieux et deux cents habitans : la construction est en briques
^Sez mauvaises; on n'y trouve point d'arbres. Au nord sont les tombeaux des
détiens.
Une grande digue soultâny, qui porte le nom même du couvent, Gesr el-
^a^arrag, et qui sert en même temps de limite aux deux provinces, retient près
e ^ les eaux du grand canal el-Souâqyeh, venant de Syout.
. Les religieux n'ont point de terres ; ils vivent d'aumônes: le supérieur, quand
*e suis rendu, s'appeloit A'bd-el-Melek. Je n'ai pu pénétrer dans la maison,
et Ie ne l'ai vue que du dehors ; elle est sous la dépendance et la protection du
j*eykh Arabe A'bd-allah, de la tribu des Ebîi-Ouâfy, qui réside à Teytlyeh, village
P aeé au sud-est.
depuis que Cusœ a perdu de son importance, il s'est élevé à Sanaboû, à six
mètres au nord, une autre bourgade aujourd'hui plus forte que Qousyeh;
tr°is vieux monastères, qui sont dans l'intérieur ou aux environs, annoncent que
Uji^ Après avoir écrit ce qui précède, j'ai vu dans le paragraphe suivant, un couvent appelé Deyr el-Maharrag,
^me auteur que cette position étoit surnommée, dans (i) Voyez la planche fy, A. vol. IV, fig. r.
nia°USelah' Moharraqah ou la brûlée; ce qui confirme (3) jji
°°jecture. Déplus,il y a auprès, comme on le voit au (4) |
*. D.
B
^ouve une partie des briques cuite (i). Sur les décombres, on voit groupés
t%fdlâli, souvent occupés à sasser la terre; ils en tirent une poussière qu'ils
*"ecUeijjent pour servir d'engrais, et qui se nomme essebakh. Vers l'étang qui est
1x11 milieu ; on a déterré une grande pierre prismatique, de quatre à cinq mètres
^e longueur. L'étendue de Qousyeh et des ruines encore visibles est de mille
Mètres (2).
M se tient dans cette bourgade un marché considérable, où j'ai vu rassemblées
^eux à trois mille personnes; on y vend du tabac, des toiles, des dattes, des
c^anieaux, des bestiaux, des colliers et de la verroterie. C'est là que les Arabes
tiafy viennent faire leurs emplettes, toujours armés de piques et de fusils,
Ictant insolemment les conditions de leurs marchés ; spectacle étrange et afïïi-
Seant pour le voyageur, qui cherche en vain une sage police dans un pays qui
Jadis en avoit une si florissante. Ces visites sont funestes aux fellâk, que les violences
j es Arabes irritent quelquefois : heureux s'ils ne payent pas de la vie l'humeur qu'ils
aii>stnt voir quand les Bédouins les ont volés.
§. HI.
^eyr el-Maharrag ou Maharraq ; Monastères de Sanaboû; Koum-Omboû.
^ sept mille mètres au sud-est de Qousyeh, est un grand monastère, le plus
^Usidérable de toute cette contrée , !et qu'on appelle Deyr Maharrag ou Ma-
^raq (3); on l'appelle aussi el-Hàdré (4) : j'ai cru devoir le comprendre dans cette
escription, quoiqu'il fasse aujourd'hui partie de la province de Manfalout. Sa
Sltuation est sur la limite du désert, et un peu dans les sables. Il a encore dans
Ses murs vingt religieux et deux cents habitans : la construction est en briques
^Sez mauvaises; on n'y trouve point d'arbres. Au nord sont les tombeaux des
détiens.
Une grande digue soultâny, qui porte le nom même du couvent, Gesr el-
^a^arrag, et qui sert en même temps de limite aux deux provinces, retient près
e ^ les eaux du grand canal el-Souâqyeh, venant de Syout.
. Les religieux n'ont point de terres ; ils vivent d'aumônes: le supérieur, quand
*e suis rendu, s'appeloit A'bd-el-Melek. Je n'ai pu pénétrer dans la maison,
et Ie ne l'ai vue que du dehors ; elle est sous la dépendance et la protection du
j*eykh Arabe A'bd-allah, de la tribu des Ebîi-Ouâfy, qui réside à Teytlyeh, village
P aeé au sud-est.
depuis que Cusœ a perdu de son importance, il s'est élevé à Sanaboû, à six
mètres au nord, une autre bourgade aujourd'hui plus forte que Qousyeh;
tr°is vieux monastères, qui sont dans l'intérieur ou aux environs, annoncent que
Uji^ Après avoir écrit ce qui précède, j'ai vu dans le paragraphe suivant, un couvent appelé Deyr el-Maharrag,
^me auteur que cette position étoit surnommée, dans (i) Voyez la planche fy, A. vol. IV, fig. r.
nia°USelah' Moharraqah ou la brûlée; ce qui confirme (3) jji
°°jecture. Déplus,il y a auprès, comme on le voit au (4) |
*. D.
B