2 DESCRIPTION DES ANTIQUITES DE LA VILLE
une des trois grandes cités de l'Égypte), je n'ai pas à m'en occuper ici, et je dois
renvoyer le lecteur à cette description ( i ).
Celle-ci se partagera naturellement en deux sections :
1. ° Les antiquités qui se trouvent dans la ville du Kaire ;
2. ° Celles qu'on observe dans le reste de la province.
SECTION PREMIÈRE.
ANTIQUITÉS DU KAIRE.
s. I er
Obélisques.
Deux petits obélisques Égyptiens en basalte noir avoient été trouvés au château
du Kaire, où ils servoient de seuil à une mosquée ( probablement celle de
Qalaoun); on les transporta au palais de l'Institut d'Égypte. Leur petite dimen-
sion permettoit de les charier facilement; ils furent envoyés plus tard à Alexan-
drie, au moment du départ des membres de la Commission des sciences, et
embarqués pour être conduits à Paris. Mais le sort de la guerre les mit en la
possession de l'armée Anglaise; aujourd'hui ils sont au nombre des ornemens du
musée de Londres. Malgré la petitesse de leurs proportions, ils peuvent, du
moins pour la finesse du grain et du poli de la pierre, et pour la belle exécu-
tion de la sculpture, être comparés aux grandes aiguilles de la Thébaïde. Une
seule colonne de signes hiéroglyphiques décore chacune des faces. Les figures
d'oiseaux, tels que l'ibis , l'épervier, l'oie, et encore celles du céraste et de
l'abeille, sont si correctement tracées et taillées si parfaitement, qu'on doit les
regarder, avec un autre monument dont je parlerai bientôt, comme des modèles de
la sculpture en relief dans le creux. Nous en avons pris et multiplié les empreintes
en cire, en soufre et en plâtre, afin de guider les dessinateurs et les graveurs dans
l'exécution de ces sortes de figures. Les planches 20 et 21 du V.e volume & An-
tiquités représentent les faces de chacun de ces obélisques, mais elles ne donnent
qu'une foible idée de la pureté du ciseau (2). Ces obélisques ont dans leur lon-
gueur actuelle ( car les sommets sont brisés ) zm,6, ou 8 pieds, et l'on ne peut
assurer de quelle manière ils étoient terminés (3) ; la base a om,43> ou id 4P°: la
hauteur totale pouvoit être de 4 mètres et demi- On ne connoît point l'usage que
les anciens faisoient d'obélisques d'une telle dimension; toutefois, comme il n'est
pas probable que des aiguilles si petites fussent placées au devant des palais ou
des temples comme celles de Thèbes, et qu'elles fussent isolées au milieu d'une
cour ou d'une place quelconque, on est conduit à admettre, comme assez pro-
bable , qu'elles servoient à décorer des intérieurs , qu'on les plaçoit dans des
(1) Voyez la Description d'Héliopolis par MM. Lancret correct que les gravures au trait.
et du Bois - Aymé, A. D. chap. XXI. Voyez aussi le (3) Tous les obélisques ne fînissoient pas par un pyra-
chapitre XXII. midion : il y en a de terminés par des portions de cylindre.
(2) Les gravures terminées sont d'un style moins Vey.hDescription du nomeArsinoïte, A. D.chap.X VII-
une des trois grandes cités de l'Égypte), je n'ai pas à m'en occuper ici, et je dois
renvoyer le lecteur à cette description ( i ).
Celle-ci se partagera naturellement en deux sections :
1. ° Les antiquités qui se trouvent dans la ville du Kaire ;
2. ° Celles qu'on observe dans le reste de la province.
SECTION PREMIÈRE.
ANTIQUITÉS DU KAIRE.
s. I er
Obélisques.
Deux petits obélisques Égyptiens en basalte noir avoient été trouvés au château
du Kaire, où ils servoient de seuil à une mosquée ( probablement celle de
Qalaoun); on les transporta au palais de l'Institut d'Égypte. Leur petite dimen-
sion permettoit de les charier facilement; ils furent envoyés plus tard à Alexan-
drie, au moment du départ des membres de la Commission des sciences, et
embarqués pour être conduits à Paris. Mais le sort de la guerre les mit en la
possession de l'armée Anglaise; aujourd'hui ils sont au nombre des ornemens du
musée de Londres. Malgré la petitesse de leurs proportions, ils peuvent, du
moins pour la finesse du grain et du poli de la pierre, et pour la belle exécu-
tion de la sculpture, être comparés aux grandes aiguilles de la Thébaïde. Une
seule colonne de signes hiéroglyphiques décore chacune des faces. Les figures
d'oiseaux, tels que l'ibis , l'épervier, l'oie, et encore celles du céraste et de
l'abeille, sont si correctement tracées et taillées si parfaitement, qu'on doit les
regarder, avec un autre monument dont je parlerai bientôt, comme des modèles de
la sculpture en relief dans le creux. Nous en avons pris et multiplié les empreintes
en cire, en soufre et en plâtre, afin de guider les dessinateurs et les graveurs dans
l'exécution de ces sortes de figures. Les planches 20 et 21 du V.e volume & An-
tiquités représentent les faces de chacun de ces obélisques, mais elles ne donnent
qu'une foible idée de la pureté du ciseau (2). Ces obélisques ont dans leur lon-
gueur actuelle ( car les sommets sont brisés ) zm,6, ou 8 pieds, et l'on ne peut
assurer de quelle manière ils étoient terminés (3) ; la base a om,43> ou id 4P°: la
hauteur totale pouvoit être de 4 mètres et demi- On ne connoît point l'usage que
les anciens faisoient d'obélisques d'une telle dimension; toutefois, comme il n'est
pas probable que des aiguilles si petites fussent placées au devant des palais ou
des temples comme celles de Thèbes, et qu'elles fussent isolées au milieu d'une
cour ou d'une place quelconque, on est conduit à admettre, comme assez pro-
bable , qu'elles servoient à décorer des intérieurs , qu'on les plaçoit dans des
(1) Voyez la Description d'Héliopolis par MM. Lancret correct que les gravures au trait.
et du Bois - Aymé, A. D. chap. XXI. Voyez aussi le (3) Tous les obélisques ne fînissoient pas par un pyra-
chapitre XXII. midion : il y en a de terminés par des portions de cylindre.
(2) Les gravures terminées sont d'un style moins Vey.hDescription du nomeArsinoïte, A. D.chap.X VII-