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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 2,1,2: Texte 2): Antiquités — Paris, 1818

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https://doi.org/10.11588/diglit.4811#0073

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DES

DESCRIPTION

ANTIQUITÉS D'ABYDUS;

Par E. JOMARD.

CHAPITRE XI.

S. i.er

Topographie et Géographie comparée.

La ville d'Abydus étoit, selon Strabon, la seconde ville de la Thébaïde, etren-
fermoit un palais de Memnôn, comme la ville de Thèbes elle-même. Elle devoit
sans doute cet avantage à sa situation topographique, à sa position sur l'un des
grands coudes de la vallée du Nil, et à la grande largeur qu'ont également en cet
endroit l'une et l'autre rive du fleuve. Tandis que la plupart des autres cités étoient
baignées par le Nil, celle-ci étoit reculée dans l'intérieur du pays, sur la lisière
même de la chaîne Libyque et des terres cultivables, et placée de manière que ses
habitans, menacés par la marche des sables, avoient aussi le plus d'intérêt à les arrêter.
Les eaux qui arrosoient Abydus, appartenoient à une branche particulière du Nil
qui n existe plus aujourd'hui d'une manière suivie et continue, mais dont les traces
se retrouvent par-tout à l'occident du fleuve, depuis Abydus jusqu'au lac Mareotis,
et forment plusieurs canaux plus ou moins importans qui ont diverses dénomina-
tions. En parlant de cet ancien lit dans un Mémoire sur le lac du Fayoum, j'ai
déjà fait remarquer qu'il prenoit sa source dans la Thébaïde supérieure, et qu'il se
joignoit à celui du Bahr-Yousef ou canal de Joseph. Je ne doute pas que le voisi-
nage de cette branche ne soit une des principales causes qui firent choisjr ce local
reculé pour le siège d'une grande cité. Ce fait est en quelque sorte prouvé par
celui de l'établissement d'une autre ville de premier ordre, qui fut bâtie plus tard
dans le même canton, mais plus près de l'embouchure du canal, et qui, au rapport
de Strabon, étoit après Abydus, c'est-à-dire, au-dessus; je veux parler de Diospolis
farva (ou la petite Thèbes), que l'on croit communément avoir existé à l'endroit
aPpelé Hou par les Égyptiens modernes. L'une et l'autre ville ont fait place à celle
de Ptolemdis, qui fut la capitale de la Thébaïde sous les rois Lagides, et que Strabon
ne craint pas de comparer à Memphis. Enfin Qrgeh, située peu loin d'Abydus,
et qui a tiré son nom d'un ancien couvent de Saint-George, est encore aujourd hui
!« chef lieu du Sa'yd (i).

Il est donc constant que ce quartier de l'Égypte a été choisi dans tous les temps
P°ur l'emplacement d'une ville capitale. J'en vois un motif puissant dans la situation

p.Girgeli est à peu près à égale distance d'Abydus
_e Menchyeh , l'ancienne Ptolemdis, c'est-à-dire, à.
Ir°n quatre lieues au-dessous de la première de ces

A. D.

villes, et à quatre lieues au-dessus de la seconde. Hoû
est sur le bord du Nil, à huit lieues environ à l'est
d'Abydus,

A
 
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