DESCRIPTION
DES ANTIQUITÉS
DE LA VILLE ET DE LA PROVINCE
DU KAIRE,
Par M. JOMARD.
CHAPITRE XX.
Sous le rapport des antiquités proprement dites, c'est-à-dire,des anciens
monumens des arts, les lieux que je vais décrire n'offrent qu'un foible intérêt,
sur-tout si on les compare aux provinces de la Thébaïde. On doit s'attendre à
trouver ici, non la description de quelques ouvrages marquans de l'architecture
ancienne, mais seulement celle d'un certain nombre de fragmens, de débris ou
de vestiges appartenant à l'antiquité Égyptienne, Grecque ou Romaine. Toutefois,
au nombre de ces monumens figurent plusieurs monolithes qui ne sont point
sans importance pour l'archéologie; et d'un autre côté ces mêmes lieux intéressent
la géographie comparée. Enfin la description qui suit entre nécessairement dans
le plan de cette partie de l'ouvrage qui embrasse les diverses localités où se
trouvent quelques ruines antiques. Or, ayant été chargé de lever la carte topo-
graphique de la province du Kaire, j'ai eu la facilité d'observer la plupart des ves-
tiges qui subsistent de l'ancien état du pays, savoir : les lieux jadis habités, et
les traces du cours des eaux à ces époques reculées, cours dont la direction est
prouvée par des ouvrages d'art encore existans.
Cette province est l'une de celles qui correspondent à une des anciennes
préfectures, presque avec les mêmes limites. Par l'étude de la géographie de
l'Égypte, on voit que la province Héliopolitaine étoit bornée à l'ouest par le
Nil et par la branche Sébennytique , depuis Troja jusqu'à peu de distance
iïAthribis; au nord par une ligne allant de ce dernier point vers Sccnœ vetera-
norum ( selon moi, Cbybyn el-Qànâter)', à l'est par Héliopolis et le désert : telles
sont aussi les limites de la province de Qelyoub ou du Kaire. Héliopolis étant
placée sur la limite orientale de la province, ayant d'ailleurs mérité par son
importance historique une description spéciale ( personne n'ignore que c'étoit
A. D A
DES ANTIQUITÉS
DE LA VILLE ET DE LA PROVINCE
DU KAIRE,
Par M. JOMARD.
CHAPITRE XX.
Sous le rapport des antiquités proprement dites, c'est-à-dire,des anciens
monumens des arts, les lieux que je vais décrire n'offrent qu'un foible intérêt,
sur-tout si on les compare aux provinces de la Thébaïde. On doit s'attendre à
trouver ici, non la description de quelques ouvrages marquans de l'architecture
ancienne, mais seulement celle d'un certain nombre de fragmens, de débris ou
de vestiges appartenant à l'antiquité Égyptienne, Grecque ou Romaine. Toutefois,
au nombre de ces monumens figurent plusieurs monolithes qui ne sont point
sans importance pour l'archéologie; et d'un autre côté ces mêmes lieux intéressent
la géographie comparée. Enfin la description qui suit entre nécessairement dans
le plan de cette partie de l'ouvrage qui embrasse les diverses localités où se
trouvent quelques ruines antiques. Or, ayant été chargé de lever la carte topo-
graphique de la province du Kaire, j'ai eu la facilité d'observer la plupart des ves-
tiges qui subsistent de l'ancien état du pays, savoir : les lieux jadis habités, et
les traces du cours des eaux à ces époques reculées, cours dont la direction est
prouvée par des ouvrages d'art encore existans.
Cette province est l'une de celles qui correspondent à une des anciennes
préfectures, presque avec les mêmes limites. Par l'étude de la géographie de
l'Égypte, on voit que la province Héliopolitaine étoit bornée à l'ouest par le
Nil et par la branche Sébennytique , depuis Troja jusqu'à peu de distance
iïAthribis; au nord par une ligne allant de ce dernier point vers Sccnœ vetera-
norum ( selon moi, Cbybyn el-Qànâter)', à l'est par Héliopolis et le désert : telles
sont aussi les limites de la province de Qelyoub ou du Kaire. Héliopolis étant
placée sur la limite orientale de la province, ayant d'ailleurs mérité par son
importance historique une description spéciale ( personne n'ignore que c'étoit
A. D A