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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0173
LES INCANTATIONS PROTECTRICES
DE
LA MÈRE ET DE L'ENFANT1
Le papyrus que M. Erman vient de transcrire et de tra-
duire2 contient deux séries de formules différentes, dont les
unes ont trait aux enfants nouveau-nés, les autres sont
bonnes pour les jeunes mères. Le texte est incomplet du
commencement et de la fin, des lacunes le coupent çà et là
dans les parties conservées, et la nature même du sujet le
rend obscur à des modernes. M. Erman en a néanmoins
tiré bon parti, ainsi qu'on devait s'y attendre, et il a résolu
presque toutes les difficultés qui s'y rencontrent. S'il a laissé
çà et là quelque chose à faire à ceux qui viendront après
lui, c'est que l'étrangeté des idées Ta troublé malgré lui, et
qu'il a éprouvé une timidité assez naturelle à suivre la
pensée du praticien égyptien jusqu'aux extrêmes de l'ab-
surde. C'est à quoi pourtant il faut savoir se résoudre
lorsqu'on entreprend d'interpréter ces ouvrages demi-popu-
laires, qui sont déjà si nombreux dans nos musées à côté
des traités de médecine d'allure à peu près scientifique.
1. Publié dans la Revue critique, 1902, t. LIV, p. 181-183.
2. A. Erman, Zaubersprùche fur Mutter und Kind, aus deux Pa-
pyrus 3027 des Berliner Muséums (aus den Abhandlungen der Kônigl.
Akademie der Wissenschaften zu Berlin vom Jahre 1901). Berlin,
1901, G. Reimer, in-4% 52 pages et 2 planches.
DE
LA MÈRE ET DE L'ENFANT1
Le papyrus que M. Erman vient de transcrire et de tra-
duire2 contient deux séries de formules différentes, dont les
unes ont trait aux enfants nouveau-nés, les autres sont
bonnes pour les jeunes mères. Le texte est incomplet du
commencement et de la fin, des lacunes le coupent çà et là
dans les parties conservées, et la nature même du sujet le
rend obscur à des modernes. M. Erman en a néanmoins
tiré bon parti, ainsi qu'on devait s'y attendre, et il a résolu
presque toutes les difficultés qui s'y rencontrent. S'il a laissé
çà et là quelque chose à faire à ceux qui viendront après
lui, c'est que l'étrangeté des idées Ta troublé malgré lui, et
qu'il a éprouvé une timidité assez naturelle à suivre la
pensée du praticien égyptien jusqu'aux extrêmes de l'ab-
surde. C'est à quoi pourtant il faut savoir se résoudre
lorsqu'on entreprend d'interpréter ces ouvrages demi-popu-
laires, qui sont déjà si nombreux dans nos musées à côté
des traités de médecine d'allure à peu près scientifique.
1. Publié dans la Revue critique, 1902, t. LIV, p. 181-183.
2. A. Erman, Zaubersprùche fur Mutter und Kind, aus deux Pa-
pyrus 3027 des Berliner Muséums (aus den Abhandlungen der Kônigl.
Akademie der Wissenschaften zu Berlin vom Jahre 1901). Berlin,
1901, G. Reimer, in-4% 52 pages et 2 planches.