LA FÊTE DE FRAPPER LES ANOlf
Les Anou sont, à l'époque historique, les pleuplades situées
dans le désert arabique entre l'Egypte et la mer Rouge.
Leur nom en lui-même n'est plus alors qu'un terme gé-
néral, une façon traditionnelle de désigner l'ensemble des
tribus, sans qu'il s'applique précisément à une seule. Aux
temps antérieurs à l'histoire, les Anou semblent avoir été
l'une des races qui peuplèrent l'Egypte, peut-être celle que
la tradition biblique désigna plus tard sous le nom d'Ana-
mim : il semble bien, comme E. de Rougé le pensait, que
les deux Aounou de l'Egypte pharaonique, Aounou du
Nord ou Héliopolis, Aounou du Sud ou Hermonthis, aient
été fondées ou nommées par eux. On célébrait dans les
temples égyptiens une Jeté de frapper les Anou, où E. de
Rougé crut reconnaître d'abord le souvenir des victoires
d'Ousirtasen III sur les Nubiens, mais qui commémorait
probablement une victoire d'Horus sur les ennemis d'Osiris.
Cettet/tj7e de frapper les Anou était l'une des grandes fêtes
canoniques de l'époque memphite, ainsi que le prouve le
monument de Païenne.
M. Capart a réuni très soigneusement les notions que
nous avons sur ce sujet2, et il pense, comme Naville, qu'on
1. Publié dans la Reçue critique, 1901, t. LI, p. 441-442.
2. Jean Capart, La Fête de frapper les Anou (extrait du tome XLIII
Les Anou sont, à l'époque historique, les pleuplades situées
dans le désert arabique entre l'Egypte et la mer Rouge.
Leur nom en lui-même n'est plus alors qu'un terme gé-
néral, une façon traditionnelle de désigner l'ensemble des
tribus, sans qu'il s'applique précisément à une seule. Aux
temps antérieurs à l'histoire, les Anou semblent avoir été
l'une des races qui peuplèrent l'Egypte, peut-être celle que
la tradition biblique désigna plus tard sous le nom d'Ana-
mim : il semble bien, comme E. de Rougé le pensait, que
les deux Aounou de l'Egypte pharaonique, Aounou du
Nord ou Héliopolis, Aounou du Sud ou Hermonthis, aient
été fondées ou nommées par eux. On célébrait dans les
temples égyptiens une Jeté de frapper les Anou, où E. de
Rougé crut reconnaître d'abord le souvenir des victoires
d'Ousirtasen III sur les Nubiens, mais qui commémorait
probablement une victoire d'Horus sur les ennemis d'Osiris.
Cettet/tj7e de frapper les Anou était l'une des grandes fêtes
canoniques de l'époque memphite, ainsi que le prouve le
monument de Païenne.
M. Capart a réuni très soigneusement les notions que
nous avons sur ce sujet2, et il pense, comme Naville, qu'on
1. Publié dans la Reçue critique, 1901, t. LI, p. 441-442.
2. Jean Capart, La Fête de frapper les Anou (extrait du tome XLIII