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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0119
DE SATNI-KHÂMOÎSÎT
105
)) Quand, son temps vint, elle eut les signes des femmes
» enceintes, et Satmi l'annonça devant Pharaon, car son
» cœur s'en réjouissait beaucoup. »
VII
L'AVÈNEMENT DE THOUTMOSIS III1
§ I
Les listes des Pharaons égyptiens indiquent à la suite l'un
de l'autre trois Thoutmôsis, que nous avons pris l'habitude
de classer dans l'ordre même où ces documents les présen-
tent, faisant du second d'entre eux un Thoutmôsis II suc-
cesseur de Thoutmôsis Ier, et du troisième un Thoutmôsis III
successeur de Thoutmôsis II. Les monuments contemporains
placent de même, à côté de chacun d'eux, des reines dont
la plupart ne jouirent d'aucune autorité réelle dans l'Etat,
mais dont une pourtant, Hatshepsouîtou, fille de Thout-
môsis Ier, sortit du harem et exerça la royauté glorieuse-
ment. On croyait assez communément jusqu'en ces der-
nières années que Hatshepsouîtou, associée au trône par son
propre père Thoutmôsis Ier, avait, après la mort de celui-ci,
partagé le pouvoir avec son frère Thoutmôsis II qu'elle
avait épousé; quand son mari disparut prématurément, elle
aurait appelé au trône un fils qu'il avait eu de sa concubine
Isis, le prince que nous appelons Thoutmôsis III. En 1896,
un jeune savant allemand, M. Kurt Sethe, essaya de rétablir
l'histoire de cette époque sur un plan tout différent2.
1. Publié dans le Journal des Savants, 1902, p. 529-539.
2. Kurt Sethe, Die Thronwirren unter den Nachfolgern Kônigs
Thutniosis I, ihr Verlauf und ihre Bedeutung, dans les Untersuchungen
zar Geschichte und Altertumskunde JEggptens, 1896, t. I, p. 1-56,
105
)) Quand, son temps vint, elle eut les signes des femmes
» enceintes, et Satmi l'annonça devant Pharaon, car son
» cœur s'en réjouissait beaucoup. »
VII
L'AVÈNEMENT DE THOUTMOSIS III1
§ I
Les listes des Pharaons égyptiens indiquent à la suite l'un
de l'autre trois Thoutmôsis, que nous avons pris l'habitude
de classer dans l'ordre même où ces documents les présen-
tent, faisant du second d'entre eux un Thoutmôsis II suc-
cesseur de Thoutmôsis Ier, et du troisième un Thoutmôsis III
successeur de Thoutmôsis II. Les monuments contemporains
placent de même, à côté de chacun d'eux, des reines dont
la plupart ne jouirent d'aucune autorité réelle dans l'Etat,
mais dont une pourtant, Hatshepsouîtou, fille de Thout-
môsis Ier, sortit du harem et exerça la royauté glorieuse-
ment. On croyait assez communément jusqu'en ces der-
nières années que Hatshepsouîtou, associée au trône par son
propre père Thoutmôsis Ier, avait, après la mort de celui-ci,
partagé le pouvoir avec son frère Thoutmôsis II qu'elle
avait épousé; quand son mari disparut prématurément, elle
aurait appelé au trône un fils qu'il avait eu de sa concubine
Isis, le prince que nous appelons Thoutmôsis III. En 1896,
un jeune savant allemand, M. Kurt Sethe, essaya de rétablir
l'histoire de cette époque sur un plan tout différent2.
1. Publié dans le Journal des Savants, 1902, p. 529-539.
2. Kurt Sethe, Die Thronwirren unter den Nachfolgern Kônigs
Thutniosis I, ihr Verlauf und ihre Bedeutung, dans les Untersuchungen
zar Geschichte und Altertumskunde JEggptens, 1896, t. I, p. 1-56,