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PUNCH, OR THE LONDON CHARIVARI. [Fbbruaey 28, 1891.
MR. PUNCH'S PRIZE NOVELS.
No. XIV.—LE PE'HtOLIUM; OU, LES SA.LOPERIES PARISIENNES.
{Par Zorgon-Qola, Auteur de " Toujours Poivre," " Charbon et Orasse,"
" La Fange," "499 Pages &'Amour" " Le Pourvoyeur Universel,"
" Une Peveuse qui vise VAcademie."
L—La. Famille.
blonde! La maladie hereditaire des Egou-Ogwash vient d'etre in-
diquee. ^ Poppot, ce brave Poppot, lui aussi il degringole. II re-
semble a un reverbere sur le boulevard dont on oublie d'eteindre
le gaz. II est allume du matin au soir.
a commence si sentiment apre3 que ce bon Steeple-Jack etait
tombe du faite de Notre Dame, ou il faisait des reparations. Le
pauvre bomme a fait cette cbute en regardant Jane, qui dansait le
cancan sur la Place du Parvis pour cboquer ces cretins de Cook-tourists,
Si vous voulez voir les Slums Parisiens et comprendre le Peuple j et pour distraire son mari. C'etait pendant la convalescence de
—avee la majuscule—vous devez visiter les Saloperies, faubourg , Poppot que la degringolade a commence. Jane lui donna un de a.
au dela de Belleville et de Menilmontant, faubourg ou les femmes j coudre de vilain cognac, et de ce premier doigt de casse-poitrine
sortent le matin en cheveux — 5a ne veut pas dire comme Lady I a l'ivrognerie brutale n'etait qu'une glissade, presque aussi rapide que
Godiva, mais simplement sans cbapeau—acbeter de la cbarcuterie; j la glissade de Notre Dame. Poppot trainait ses savates; il chomait;
et ou vers minuit dans des bouges infects les hommes secoupent j il rigolait; ii gardait le Saint Lundi; il passait des journees devant
le gavion, en bons zigs, apres une soiree de rigolade. C'est ici qu'on ; le buffet du Petrolium, ce grand cabaret du peuple ou Ton voyait
trouve des admirables exemplaires de cette nombreuse famille Egou-
Ogwash, qui, datant de Pharamond, peuple Paris etjoue tous les
roles dans la comedie bumaine. Ce n'est pas une famille tout a fait
vieille rocbe, voyez-vous : au contraire, ca commence dans la boue de
Provence et unit dans les egouts de Pans; mais elle est distinguee,
tout de meme. Elle a son epilepsie hereditaire, belle et forte
distiller le trois-six pour tout le quartier.
Jane faisait pire que degringoler; elle cascadait. Elle ne se
debarbouillait plus. Elle avait pris en borreur le savon. Est-ce
une aversion bereditaire, datant de la premiere femme qui a senti
la puanteur de cet abominable savon francais, avant la bienfaisante in-
vention de M. Poires? Sans doute c'etait l'atavisme en quelque forme.
epilepsie qu'on trouvera partout Elle avait son beguin. C'etait le
dans cette vingtaine de romans ^S*^ .^g^fr linge sale. Plus il etait sale, plus
que je suis resolu d'ecrire au *f$8ifi&\ /^^^ elle en raffolait. Elle ne voulait
sujet des EgoU-Ogwash. C'est '^Bm\W lJ^^^^^m(~ p^us ^es chemises en batiste fine
une epilepsie genealogique. II y , \\ fynSmu (^^0:'<^^M ^u ^r^nce de Baleines. Elle
en a pour toute la famille. 1 ftffi ^^^^^a priait les aristos du Jockey Club
tt t t> '''\\ 1 )fflSik ^Nmsfflm^ de donner leurs plastrons a d'au-
H.-Les Poppot. ;l | l| , | ^__jmmtres. Les cHents qu'elle preferait
Jane Poppot se promenait sur ; \\j ' Ii i^rs 1 Jpitis.^^tlll^^TO etaient les porte-iaix, les forts de
le Boulevard des Saloperies par \'\\\< /< J ] ^t^^^^m' J^/MlW^^^^^^m. la balle, les cbauffeurs du cbemin
une belle matinee d'aout. En /p 'J^^y'J^Jf '• j? ' 'NP r§/^'^ W llrst^r^ defer. C'etait en allant cbercher
cbeveux, panier sur le bras, elle : ; £^^^f\fi S ' \i '"M'W '% IV1' lliWi^ ^e '™=e de ces derniers quelle
allait acbeter de la cbarcuterie -Jt j !• v4. ~i*• . '^M'fm jW -MM' l&WWtf'WS ' entrait sans le savoir dans le
pour le dejeuner de son mari, oui, ~/'lf$f^#fr:\'' ^MMmwmt^ ^^VWrnWaJ^M Dedale de cette voie ferree qui
son mari pour de bon, cbose unique C/'%\ W^i^-^M^f fJf^SSwwM^-/ t yjfflPzM enlace et eerase les etres vivants
dans la famille On wash, un vrai /. ;f?f^~ ^^^f^^^Xv^^m^i m' ~ > comme les grandes roues des
mariage a la Mairie et a i'eglise. ^v^fw.fr |U WlW/f/t\ w^^f^e':''^^^^^f^^J^^^ ' " locomotives eerasent la poussiere
Cette petite blonde, Jane, a ses '■■'■<] L/fe'i |1 / 7 I wf\mS^ifjjS^^^^^^^^^^§l S de la voie.
idees a elle de se ranger, de vivre > 'M$l %-\ n/A- // I 1 f)' \ w¥nxm^^^^^^^^m^&h ■■ ^^sident du P. L. M. lui
en bonnete femme avec son re- /ff^W^M) Wf ijl ii iM^a^^^^^^^sSs^^ ' aussi a^ait son beguin hereditaire.
spectable Jean Poppot quil'adore, Mul' fl 1 II I \ l/raTa^W^^^^^^^^^^R ■ ^ H courait les femmes malpropres.
au point de lui pardonner tout le i'&^^ujf/ 7 N/p I \'\ pip//(/''/- ■> e^es ne %e debar bouillaient
volume premier de son bistoire. lWW^^m i ; I II IIwIiMlll f*$WmSBR^^^W • •• pas, plus il les courait. C'etait
II n'y a pas dans tout Paris ^f|^l^§! j ij \ fl/f tJMx^Xtm^ W^^^^^^w '" innocent. II les admirait du cute
menage plus gentil que le petit ' ; ' / B j % \\ms^}' l]" nmow Wt^wSS ■ ■ V> '' ■ estbetique. Cela tenait de ia
appartement au septieme des . Vf.^f |jra:w \ , 1 ' sxrh' •?/'®^«|h5pmc<v mm '•• ~ famille, puis de ce que lui aussi
Poppot dans une cite onvriere de w^^'mB '% HI / Ifiy ; /''(IP^^i.MlHii'?^^! WM ''' etait de la vieille souche des Egotj-
ce Betnal Grin Parisien. Tout ^i^WM W llV • ^iilBl fMli 4» Ogwash. II s'allumait en lorg-
va bien avec ces braves gens. 'r^C^^ff .' f!3n/y I'm vJtfwOTW^W^v^r i W~7 nan^ ^a figure noircie de cette
Lui, c'est le Steeple-Jack de Paris, , ^wI^'hSb! / } ¥fW ffi '^IfflBrflw ^Is^'i'lfflffll ■ '/f^f ' ' Pauvre JANE> et la rencontrant
ou il fait les reparations de tous %'tfff|fl ^ f/'^ ifW\[> \WW mf f$}$ mm\ i ■■ dans la gare un jour il se permit
les toits. Elle, blancbisseuse de Tfufftff! jjnt^l >ra'ilMI|h| %m\\ Jam\ 1X11 Peu de fiirtdge sans penser a
fin, a developpe un secret clans la M | ilil^Wi^''^t^^tfc''^' ma^ ^a^s Par une fatalite,
facon d'empeser les plastrons de 1;: »\ f ■ f/^^ffi^ ^hSa^S!ir' if iI^fMfiy i iT/T^'i'^ ^ P0I>P0T» affreusement paf, des-
cbemises. Elle fait des plastrons ^•'y^rkki ^j^^rafflp I'i^^ffi-^M I'wiW^^vX^^ cendait d'une quatrieme classe
monumentaux, luisants, dur ji ^ Il i'l/MiW'li )'*^W^^^^^W^4r. -^1 W\wM^^^L^~^' ' au moment on le vieux baisait la
comme l'albatre. Elle a des cli- : t/^liLJ'l1 Bj Win I II YiW^SSSs^^ii^l^^iWi^^^^^^J■' main crasseuse de Jane, en lui
ents dans le beau monde et a '•• \\ .A. ;^^/|f| !] slll^^^^^^E^/I^^^^S^^^^'' disant son gentil bon soir: et des
l'etranger, jusqu'au Prince de \\ . yffi- ji' jjl lMflJtfflilS"- 13M^;'' cet instant Poppot voyait rouge.
Baxeines, qui lui confie ses cbe- IT -UiWPE^FlSBMwWliw^ ^' J&rIS l^JwKF^ TTr 0
mises de grande toilette, celles 1 W'W^&wW^ WS^ ^ Stxutnaee.
qu'il porte au diner du Lor Maire, __ 1 ' " Il voyait rouge. Paris lui sem-
par exemple. blait un abattoir. II couvait le
Jane achete sa cbarcuterie, et apres elle s'arrete au coin de la rue meurtre, et pour l'aider il avait un complice qui etait du metier,
pour regarder Paris. _ C'etait un tic qu'elle avait, de regarder Paris. Jacques Pispere, conducteur de macbines sur le P. L. M,, qui avait
Cela tenait de la famille Ogwash. Instinct de race.
Paris, vu du hauteur des Saloperies, semble une grande marmite
I>leine de boue et de sang, ou les gens grouillent, se tordent,
s'empiffrent, se devorent, et squirment dans leur propre graisse,
comme de la blancbaille sautant dans l'huile bouillante. Un nuage de
aussi sa manie bereditaire, et sa manie a lui etait de couper les gorges.
II les coupait sans rancune, a l'improviste, en souriant a sa victime,
les yeux dans les yeux. Cric ! c'etait fait. Par exemple il est des-
cend n un jour de la locomotive et devant le buffet d'une station ou il
n'y avait pas trop de monde il a surine la barmaid qui lui souriait en
sewer-gaz montejusqu'a Jane stationnee sur la hauteur de Belleville;! lui vendant une brioche. II a egorge son chauffeur au risque
et dans cette brume puante elle sent l'odeur de femmes et del'ognon,
le cognac, le meurtre, le fricot, le mont de piete, les omnibus, les
croquemorts, les gargotes, les bals a 1'entree libre pour dames, tout ce
qu il y a de f uneste et de choquant dans cette viile infeote.
Jane s'amuse a flairer toutes ces horreurs pendant que le pauvre
Poppot danse devant le buffet en attendant l'arlequin ou le demi
kilo de charcuterie assortie dans le panier de sa femme.
III.—Degringolade.
Elle a degringole. Cela a commence tout doucement en trainant
ses savates. _ Quand une femme degringole elle traine ses savates.
C'est une loi universelle. L'on ne degringole pas sans trainer ses
savates ; Ton ne traine pas ses savates sans degringoler. Ainsi gare
aux souliers ecules. 0, mais elle est changee, cette pauvre p'tite
d'arreter le train de luxe entre Avignon et Marseilles. On ne le
punit pas. Cela tenait de la famille.
"Touchela, mondrole! C'est convenu," dit Jacques Rispere, apres
un entretien de quelques heures devant le buffet du Petrolium.
" Moi, j'arrangerai tout cela avec les fonctionnaires. Le train
arrivant de Geneve doit passer le Rapide entre Macon et Dijon.
II ne passera pas. Je retarderai le train omnibus arrivant de Mar-
seilles. J'accelererai le tram-luggage arrivant de Paris. II y aura une
melee de quatre trains, entrechoques, tordus, enlaces, faisant le
pique-d-baque : et pendant cette melee j'egorgerai ce vieux mufe de
President. C'est simple."
" Comme bon jour," repondit Poppot, aveuglement soul.
Rispere tenait parole. A onze heures du soir il y avait une de
ces catastrophes qui font fremir l'Europe voyageuse. L'assassin ne
PUNCH, OR THE LONDON CHARIVARI. [Fbbruaey 28, 1891.
MR. PUNCH'S PRIZE NOVELS.
No. XIV.—LE PE'HtOLIUM; OU, LES SA.LOPERIES PARISIENNES.
{Par Zorgon-Qola, Auteur de " Toujours Poivre," " Charbon et Orasse,"
" La Fange," "499 Pages &'Amour" " Le Pourvoyeur Universel,"
" Une Peveuse qui vise VAcademie."
L—La. Famille.
blonde! La maladie hereditaire des Egou-Ogwash vient d'etre in-
diquee. ^ Poppot, ce brave Poppot, lui aussi il degringole. II re-
semble a un reverbere sur le boulevard dont on oublie d'eteindre
le gaz. II est allume du matin au soir.
a commence si sentiment apre3 que ce bon Steeple-Jack etait
tombe du faite de Notre Dame, ou il faisait des reparations. Le
pauvre bomme a fait cette cbute en regardant Jane, qui dansait le
cancan sur la Place du Parvis pour cboquer ces cretins de Cook-tourists,
Si vous voulez voir les Slums Parisiens et comprendre le Peuple j et pour distraire son mari. C'etait pendant la convalescence de
—avee la majuscule—vous devez visiter les Saloperies, faubourg , Poppot que la degringolade a commence. Jane lui donna un de a.
au dela de Belleville et de Menilmontant, faubourg ou les femmes j coudre de vilain cognac, et de ce premier doigt de casse-poitrine
sortent le matin en cheveux — 5a ne veut pas dire comme Lady I a l'ivrognerie brutale n'etait qu'une glissade, presque aussi rapide que
Godiva, mais simplement sans cbapeau—acbeter de la cbarcuterie; j la glissade de Notre Dame. Poppot trainait ses savates; il chomait;
et ou vers minuit dans des bouges infects les hommes secoupent j il rigolait; ii gardait le Saint Lundi; il passait des journees devant
le gavion, en bons zigs, apres une soiree de rigolade. C'est ici qu'on ; le buffet du Petrolium, ce grand cabaret du peuple ou Ton voyait
trouve des admirables exemplaires de cette nombreuse famille Egou-
Ogwash, qui, datant de Pharamond, peuple Paris etjoue tous les
roles dans la comedie bumaine. Ce n'est pas une famille tout a fait
vieille rocbe, voyez-vous : au contraire, ca commence dans la boue de
Provence et unit dans les egouts de Pans; mais elle est distinguee,
tout de meme. Elle a son epilepsie hereditaire, belle et forte
distiller le trois-six pour tout le quartier.
Jane faisait pire que degringoler; elle cascadait. Elle ne se
debarbouillait plus. Elle avait pris en borreur le savon. Est-ce
une aversion bereditaire, datant de la premiere femme qui a senti
la puanteur de cet abominable savon francais, avant la bienfaisante in-
vention de M. Poires? Sans doute c'etait l'atavisme en quelque forme.
epilepsie qu'on trouvera partout Elle avait son beguin. C'etait le
dans cette vingtaine de romans ^S*^ .^g^fr linge sale. Plus il etait sale, plus
que je suis resolu d'ecrire au *f$8ifi&\ /^^^ elle en raffolait. Elle ne voulait
sujet des EgoU-Ogwash. C'est '^Bm\W lJ^^^^^m(~ p^us ^es chemises en batiste fine
une epilepsie genealogique. II y , \\ fynSmu (^^0:'<^^M ^u ^r^nce de Baleines. Elle
en a pour toute la famille. 1 ftffi ^^^^^a priait les aristos du Jockey Club
tt t t> '''\\ 1 )fflSik ^Nmsfflm^ de donner leurs plastrons a d'au-
H.-Les Poppot. ;l | l| , | ^__jmmtres. Les cHents qu'elle preferait
Jane Poppot se promenait sur ; \\j ' Ii i^rs 1 Jpitis.^^tlll^^TO etaient les porte-iaix, les forts de
le Boulevard des Saloperies par \'\\\< /< J ] ^t^^^^m' J^/MlW^^^^^^m. la balle, les cbauffeurs du cbemin
une belle matinee d'aout. En /p 'J^^y'J^Jf '• j? ' 'NP r§/^'^ W llrst^r^ defer. C'etait en allant cbercher
cbeveux, panier sur le bras, elle : ; £^^^f\fi S ' \i '"M'W '% IV1' lliWi^ ^e '™=e de ces derniers quelle
allait acbeter de la cbarcuterie -Jt j !• v4. ~i*• . '^M'fm jW -MM' l&WWtf'WS ' entrait sans le savoir dans le
pour le dejeuner de son mari, oui, ~/'lf$f^#fr:\'' ^MMmwmt^ ^^VWrnWaJ^M Dedale de cette voie ferree qui
son mari pour de bon, cbose unique C/'%\ W^i^-^M^f fJf^SSwwM^-/ t yjfflPzM enlace et eerase les etres vivants
dans la famille On wash, un vrai /. ;f?f^~ ^^^f^^^Xv^^m^i m' ~ > comme les grandes roues des
mariage a la Mairie et a i'eglise. ^v^fw.fr |U WlW/f/t\ w^^f^e':''^^^^^f^^J^^^ ' " locomotives eerasent la poussiere
Cette petite blonde, Jane, a ses '■■'■<] L/fe'i |1 / 7 I wf\mS^ifjjS^^^^^^^^^^§l S de la voie.
idees a elle de se ranger, de vivre > 'M$l %-\ n/A- // I 1 f)' \ w¥nxm^^^^^^^^m^&h ■■ ^^sident du P. L. M. lui
en bonnete femme avec son re- /ff^W^M) Wf ijl ii iM^a^^^^^^^sSs^^ ' aussi a^ait son beguin hereditaire.
spectable Jean Poppot quil'adore, Mul' fl 1 II I \ l/raTa^W^^^^^^^^^^R ■ ^ H courait les femmes malpropres.
au point de lui pardonner tout le i'&^^ujf/ 7 N/p I \'\ pip//(/''/- ■> e^es ne %e debar bouillaient
volume premier de son bistoire. lWW^^m i ; I II IIwIiMlll f*$WmSBR^^^W • •• pas, plus il les courait. C'etait
II n'y a pas dans tout Paris ^f|^l^§! j ij \ fl/f tJMx^Xtm^ W^^^^^^w '" innocent. II les admirait du cute
menage plus gentil que le petit ' ; ' / B j % \\ms^}' l]" nmow Wt^wSS ■ ■ V> '' ■ estbetique. Cela tenait de ia
appartement au septieme des . Vf.^f |jra:w \ , 1 ' sxrh' •?/'®^«|h5pmc<v mm '•• ~ famille, puis de ce que lui aussi
Poppot dans une cite onvriere de w^^'mB '% HI / Ifiy ; /''(IP^^i.MlHii'?^^! WM ''' etait de la vieille souche des Egotj-
ce Betnal Grin Parisien. Tout ^i^WM W llV • ^iilBl fMli 4» Ogwash. II s'allumait en lorg-
va bien avec ces braves gens. 'r^C^^ff .' f!3n/y I'm vJtfwOTW^W^v^r i W~7 nan^ ^a figure noircie de cette
Lui, c'est le Steeple-Jack de Paris, , ^wI^'hSb! / } ¥fW ffi '^IfflBrflw ^Is^'i'lfflffll ■ '/f^f ' ' Pauvre JANE> et la rencontrant
ou il fait les reparations de tous %'tfff|fl ^ f/'^ ifW\[> \WW mf f$}$ mm\ i ■■ dans la gare un jour il se permit
les toits. Elle, blancbisseuse de Tfufftff! jjnt^l >ra'ilMI|h| %m\\ Jam\ 1X11 Peu de fiirtdge sans penser a
fin, a developpe un secret clans la M | ilil^Wi^''^t^^tfc''^' ma^ ^a^s Par une fatalite,
facon d'empeser les plastrons de 1;: »\ f ■ f/^^ffi^ ^hSa^S!ir' if iI^fMfiy i iT/T^'i'^ ^ P0I>P0T» affreusement paf, des-
cbemises. Elle fait des plastrons ^•'y^rkki ^j^^rafflp I'i^^ffi-^M I'wiW^^vX^^ cendait d'une quatrieme classe
monumentaux, luisants, dur ji ^ Il i'l/MiW'li )'*^W^^^^^W^4r. -^1 W\wM^^^L^~^' ' au moment on le vieux baisait la
comme l'albatre. Elle a des cli- : t/^liLJ'l1 Bj Win I II YiW^SSSs^^ii^l^^iWi^^^^^^J■' main crasseuse de Jane, en lui
ents dans le beau monde et a '•• \\ .A. ;^^/|f| !] slll^^^^^^E^/I^^^^S^^^^'' disant son gentil bon soir: et des
l'etranger, jusqu'au Prince de \\ . yffi- ji' jjl lMflJtfflilS"- 13M^;'' cet instant Poppot voyait rouge.
Baxeines, qui lui confie ses cbe- IT -UiWPE^FlSBMwWliw^ ^' J&rIS l^JwKF^ TTr 0
mises de grande toilette, celles 1 W'W^&wW^ WS^ ^ Stxutnaee.
qu'il porte au diner du Lor Maire, __ 1 ' " Il voyait rouge. Paris lui sem-
par exemple. blait un abattoir. II couvait le
Jane achete sa cbarcuterie, et apres elle s'arrete au coin de la rue meurtre, et pour l'aider il avait un complice qui etait du metier,
pour regarder Paris. _ C'etait un tic qu'elle avait, de regarder Paris. Jacques Pispere, conducteur de macbines sur le P. L. M,, qui avait
Cela tenait de la famille Ogwash. Instinct de race.
Paris, vu du hauteur des Saloperies, semble une grande marmite
I>leine de boue et de sang, ou les gens grouillent, se tordent,
s'empiffrent, se devorent, et squirment dans leur propre graisse,
comme de la blancbaille sautant dans l'huile bouillante. Un nuage de
aussi sa manie bereditaire, et sa manie a lui etait de couper les gorges.
II les coupait sans rancune, a l'improviste, en souriant a sa victime,
les yeux dans les yeux. Cric ! c'etait fait. Par exemple il est des-
cend n un jour de la locomotive et devant le buffet d'une station ou il
n'y avait pas trop de monde il a surine la barmaid qui lui souriait en
sewer-gaz montejusqu'a Jane stationnee sur la hauteur de Belleville;! lui vendant une brioche. II a egorge son chauffeur au risque
et dans cette brume puante elle sent l'odeur de femmes et del'ognon,
le cognac, le meurtre, le fricot, le mont de piete, les omnibus, les
croquemorts, les gargotes, les bals a 1'entree libre pour dames, tout ce
qu il y a de f uneste et de choquant dans cette viile infeote.
Jane s'amuse a flairer toutes ces horreurs pendant que le pauvre
Poppot danse devant le buffet en attendant l'arlequin ou le demi
kilo de charcuterie assortie dans le panier de sa femme.
III.—Degringolade.
Elle a degringole. Cela a commence tout doucement en trainant
ses savates. _ Quand une femme degringole elle traine ses savates.
C'est une loi universelle. L'on ne degringole pas sans trainer ses
savates ; Ton ne traine pas ses savates sans degringoler. Ainsi gare
aux souliers ecules. 0, mais elle est changee, cette pauvre p'tite
d'arreter le train de luxe entre Avignon et Marseilles. On ne le
punit pas. Cela tenait de la famille.
"Touchela, mondrole! C'est convenu," dit Jacques Rispere, apres
un entretien de quelques heures devant le buffet du Petrolium.
" Moi, j'arrangerai tout cela avec les fonctionnaires. Le train
arrivant de Geneve doit passer le Rapide entre Macon et Dijon.
II ne passera pas. Je retarderai le train omnibus arrivant de Mar-
seilles. J'accelererai le tram-luggage arrivant de Paris. II y aura une
melee de quatre trains, entrechoques, tordus, enlaces, faisant le
pique-d-baque : et pendant cette melee j'egorgerai ce vieux mufe de
President. C'est simple."
" Comme bon jour," repondit Poppot, aveuglement soul.
Rispere tenait parole. A onze heures du soir il y avait une de
ces catastrophes qui font fremir l'Europe voyageuse. L'assassin ne
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Punch
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Punch
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
H 634-3 Folio
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1891
Entstehungsdatum (normiert)
1886 - 1896
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Rechteinhaber Weblink
Creditline
Punch, 100.1891, February 28, 1891, S. 100
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg