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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 3
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Piot, Jean-Baptiste: La tuberculine et la malléine
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0137

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— 125 —

Tous les praticiens savent combien il est difficile de reconnaître
l'existence de la tuberculose lorsque les lésions sont peu importantes
ou qu'elles intéressent des organes soustraits à l'exploration.

Ce n'est guère que dans le cas où l'invasion de l'organisme par le
bacille de Koch produit une dénutrition sensible, une misère phy-
siologique, où, en un mot, l'animal est devenu phthisique, au sens
étymologique du mot que le diagnostic, peut être posé d'une façon
certaine. Combien n'a-t-on pas vu d'animaux pléthoriques, même
primés dans des concours d'animaux gras, être trouvés tuberculeux
à l'abatage ?

Les mêmes observations s'appliquent également à la morve ou
plutôt à l'affection morvo-farcineuse, dont les formes frustes, oc-
cultes, latentes, font le désespoir des hygiénistes vétérinaires et
occasionnent à l'élevage de tous les pays des pertes qui se chiffrent
annuellement par des millions.

La transmission de la tuberculose de l'animal à l'homme par la
viande, le lait, n'est plus mise en doute par personne aujourd'hui.
Un seul exemple, pris entre mille, vous montrera le danger que
crée la tuberculose bovine pour l'espèce humaine. Le Dr Ollivier,
dans la séance du 24 février 1891, à l'Académie de médecine de
Paris, a rapporté un cas presque foudroyant de méningite tubercu-
leuse observé par lui sur une jeune fille d'antécédents héréditaires et
personnels excellents, mais qui avait été élevée dans un pensionnat
où la tuberculose avait fait en quelques années six victimes sur
treize malades dont l'hérédité n'était non plus point suspecte.
Toutefois, peu de jours après son décès, on abattait la vache qui
fournissait depuis longtemps le lait au pensionnat, et l'on constatait
sur elle une tubercolose mammaire très étendue.

A ce propos, M. Nocard 1 a rappelé un cas non moins topique.
Un grand éleveur lui ayant adressé de volumineux ganglions
mésentériques provenant d'un veau mort presque subitement, il les
trouva farcis de tubercules à bacilles et demanda au propriétaire
les mamelles de la mère lorsqu'elle serait abattue, lui déclarant
d'avance qu'elle était sûrement tuberculeuse. En effet, les glandes
mammaires, les ganglions mésentériques et le poumon expédiés
plus tard à Alfort furent trouvés pleins de tubercules. Or, il s'agis-

1 Nocard, Bulletin de l'Académie de médecine,
 
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