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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 3
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Piot, Jean-Baptiste: La tuberculine et la malléine
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0139

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et peut exercer son action sur tous les animaux présents pendant
une très longue période.

« La cause de cette persistance indéfinie de la tuberculose dans
les étables les mieux tenues tient à ce que cette maladie, comme la
morve, d'ailleurs, peut être sans paraître et que tel animal tuber-
culeux peut conserver pendant de longs mois, des années même
tous les signes de la santé la plus parfaite, et néanmoins disséminer
chaque jour autour de lui les germes du contage.

« Le mal est grand et menaçant : heureusement il est possible, je
dirai même plus, il est facile d'y remédier : il suffit à nos éleveurs
de vouloir pour s'en affranchir promptement et définitivement. »

Ce serait toutefois se faire une étrange illusion que de croire,
à part de très rares exceptions, que l'éleveur égyptien prendra
jamais l'initiative d'une pareille mesure. Il appartient au Gouver-
nement, le gardien suprême de la santé publique et le protecteur-né
de l'agriculture, d'intervenir dans cette importante question et
d'assurer la prophylaxie, aussi bien pour la tuberculose que pour la
morve.

La tuberculine pour la première et la malléïne pour la seconde,
seront de puissants adjuvants aux autres moyens tendant à réaliser
cette double prophylaxie.

« Dans toute exploitation agricole l, dans toute organisation
militaire ou civile où l'on constaterait, où l'on redouterait l'existence
du mal, il faudrait soumettre tous les animaux à l'inspection révé-
latrice; tous ceux qui manifesteraient la réaction caratéristique
devront être aussitôt isolés rigoureusement des animaux sains. Les
sujets morveux seraient abattus sous le contrôle du Service sani-
taire. Quant aux tuberculeux, on ne serait pas obligé de les sacri-
fier immédiatement ; on pourrait encore les faire travailler ou
utiliser leur lait après cuisson. On devrait surtout les préparer pour
la boucherie, de façon à en tirer le meilleur parti possible et de sup-
primer au plus vite toute chance de contagion. L'essentiel, en tout
cas, serait de ne pas les laisser au contact des animaux sains et de
les exclure impitoyablement de la reproduction.

« Gomme corollaire indispensable, l'exploitation expurgée des
individus morveux ou tuberculeux, devrait être tenue à l'abri d'une

1 Socakd, Loco citato.
 
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