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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 4
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Artin Pascha, Yacoub: Séance du 3 mars 1893
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0148

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- 136 —

été rapportés par le savant auteur de ce mémoire, M. Fourtau, per-
mettez-moi de relever un témoignage populaire dans le mémoire
même et qui a échappé à M. Fourtau, parce qu'il ne connaît pas la
langue arabe.

Il nous a désigné deux localités ou coteaux qui se nomment dans
le pays Karm Sidi Karar et Karm el Gattaf.

Je ne m'occuperai que du substantif Karm, les noms qui suivent
pouvant avoir été mal transcrits par l'auteur.

Or Karm rJ^est, d'après le Lissan el Aral), proprement « l'arbre
à raisin, le pied de vigne » l^'ï^ — Le pluriel de ce substantif
ayant la forme de ^f.

Par extension, rJ'Veut aussi dire une plantation de vigne, on dit :

« Ce pays est Karma ou Nakhla, c'est-à-dire que les vignes ou
les dattiers sont en nombre ».

Les Arabes en s'établissant dans la région de Mariout, ont donc
trouvé des vignobles dans ces pays et ont nommé ces régions
Karm. Or les Arabes ne s'étant établis dans ces pays, portant
avec eux leur langue, que dans le courant du vne siècle, nous
pouvons donc déduire que jusqu'au vne siècle de l'ère vulgaire, au
moins, la vigne était cultivée dans ces régions.

M. Fourtau nous apprend encore que l'emplacement de Taposiris
Magna est nommé par les arabes de la région Kasr Bardaouli (f),
et que la légende populaire désigne les ruines du château comme le
palais d'Abou-Zeid, le célèbre conquérant de la Barbarie.

Or Abou-Zeid el Hilali2 vivait au vme siècle de l'hégire, c'est-à-
dire au xnmo siècle de l'ère vulgaire.

Si donc ce héros, omme nous le dit la légende, vivait à Tapoziris
Magna au xnme siècle, nous pouvons déduire que, au moins jusqu'au
xnme siècle, ces pays étaient habités et prospères. On a donc dû y

t. 15, p^ige 417, ligne 9. «-J^jJI jLj |
 
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