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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 4
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Groff, William: La plus ancienne observation d'un phénomène naturel ou astronomique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0163

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disparu. Le soleil arrivait, au commencement de la seconde heure,
à une porte qui se fermait après son passage; alors la terre était
dans les ténèbres. Le soleil ne descendait pas sous la terre, mais
continuait sa course «en dehors du ciel,dans un plan parallèle à celai
de la terre », traversait diverses régions, faisait le circuit au nord,
puis arrivait, à la fin de la onzième heure de la nuit, à la partie
orientale du ciel ; alors on apercevait au ciel une lueur, le reflet de
la lumière du soleil qui approchait à l'horizon; c'était l'aurore. A la
douzième heure, le soleil passait par un immense portail, analogue
à celui de l'occident, et l'astre bienfaisant se levait sur le monde des
vivants, sur l'Egypte1.

Au grand portail de l'occident, de même qu'à celui de l'orient, il
y avait, disait-on, un sycomore de mafek ; et pendant les douze
heures de la nuit, le soleil « était un disque de Mafkait ».

Le minéral désigné dans les textes égyptiens par le nom de
mafek était de couleur verte; alors le soleil, depuis son arrivée à
l'horizon occidental du ciel, à son coucher, jusqu'à ce qu'il parvint
à l'horizon oriental du ciel, à son lever, « était un soleil verdàtre »
ou un soleil vert2.

D'un autre minéral, nommé talien, il est dit : « (le) ciel (est) en
tahen (la) terre (est) en mafek », c'est-à-dire, le ciel est bleu (?) et
la terre verte (verdoyante), mais ailleurs il est dit que « l'un des
arbres d'Arabie.... était de couleur tahen »; les arbres sont généra-
lement de couleur verte.

On conçoit facilement comment on a pu confondre les deux cou-

1 Voy. Maspero, Bulletin de l'Institut égyptien 1885, p. 21 et suiv. — Le Le livre des morts, ex-
trait de la Revue de l'histoire des religions 1887, p. 6 et suiv. Le soleil, au fur et à mesure qu'il
s'éloigne de l'horizon, et la lumière sur le ciel, qui paraissent indiquer la place du soleil au
dessous l'horizon, semhlent aller vers le nord. Naturellement, à l'aurore, la lumière du ciel, à
l'horizon oriental, semble venir du nord et aller vers le sud. Après le lever du soleil quand il
s'éloigne de l'horizon, il va vers la méridiennne et au sud puis vers l'ouest et au nord. Ces faits
auraient probablement induit les anciens Égyptiens en cette erreur que le soleil, après son cou-
cher, se dirige vers le nord, puis, faisant le circuit, venait du nord à son lever. Le soleil ne
se couche ni ne se lève au même endroit sur l'horizon, à peu d'exceptions près ; les Égyptiens
croyaient-ils que le grand portail par lequel le soleil passait, changeait de place d'un jour à un
autre ?

2 Voy. Maspero, Le livre des morts, extrait de la Revue de l'histoire des religions, 1887, p. 7, 18.-
Lepsius, Les métaux dans les inscriptions égyptiennes, p. 35, et suiv.— Chabas, Eludes sur l'an-
tiquité historique, 2c édit., p. 21 et suiv. — Pierret, Le livre des morts des anciens Egyptiens,
p. a26 et 508.
 
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