DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Jousseaume, ...: Avantages que présenterait en Égypte l'établissement d'une station scientifique
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0170
où l'on cherche à élucider les questions incertaines et sujettes à
controverse, il existe sur plusieurs points du littoral océanique et
méditerranéen des stations zoologiques pour l'étude des êtres si
nombreux et si variés du vaste royaume de Thetis.
Ces stations, fondées sous les auspices des professeurs les plus
éminents, permettent aux maîtres et aux élèves de suivre l'animal
dans son développement, d'en faire l'anatomie et d'étudier les
mœurs et toutes les transformations qu'il peut présenter dans les
différentes phases de son existence.
Si les personnes qui se vouent aux études des sciences naturelles
trouvent dans les musées la classification et la détermination des
espèces, ce n'est que dans les stations zoologiques qu'elles peuvent,
pour un très grand nombre d'entre elles, en connaître la forme, en
faire l'anatomie et en surpendre toutes les manifestations vitales.
Quoique de date bien récente, ces stations zoologiques ne peuvent
actuellement suffire aux aspirations des savants du continent euro-
péen.
L'Océan et la Méditerranée sont devenus insuffisants pour etan-
cher la soif qui les dévore, et c'est avec anxiété qu'ils attendent le
moment où ils pourront venir se désaltérer dans l'Océan Indien.
Quelques-uns, parmi les plus téméraires, en ont déjà tenté
l'aventure; mais, comme des nautonniers sans boussole, ils n'ont pu
recueillir sur leur route incertaine que des documents épars et
insuffisants.
On pourrait, avec juste raison, me considérer comme l'un des
plus endurcis de ces téméraires, puisque cinq hivers d'explorations
dans la mer Rouge et le golfe d'Aden ne m'ont pas encore guéri de
l'insatiable désir d'apprendre.
Pendant le cours de mes excursions, j'ai rencontré, partout sur
mon passage, un accueil bienveillant et une obligeance désinté-
ressée. Des personnes, même étrangères à la science, m'ont procuré
tout ce dont elles pouvaient disposer pour faciliter mes recherches.
Ce concours inespéré, ma ténacité, ma persévérance et quelques
connaissances sur l'habitat des animaux, m'ont certainement con-
duit à une abondante récolte. Mais l'insuffisance d'un outillage
nécessaire aux observations et aux recherches, et le manque de
renseignements ne m'ont pas permis de reculer, aussi loin que je
l'aurais désiré, les limites du champ de mes investigations.
controverse, il existe sur plusieurs points du littoral océanique et
méditerranéen des stations zoologiques pour l'étude des êtres si
nombreux et si variés du vaste royaume de Thetis.
Ces stations, fondées sous les auspices des professeurs les plus
éminents, permettent aux maîtres et aux élèves de suivre l'animal
dans son développement, d'en faire l'anatomie et d'étudier les
mœurs et toutes les transformations qu'il peut présenter dans les
différentes phases de son existence.
Si les personnes qui se vouent aux études des sciences naturelles
trouvent dans les musées la classification et la détermination des
espèces, ce n'est que dans les stations zoologiques qu'elles peuvent,
pour un très grand nombre d'entre elles, en connaître la forme, en
faire l'anatomie et en surpendre toutes les manifestations vitales.
Quoique de date bien récente, ces stations zoologiques ne peuvent
actuellement suffire aux aspirations des savants du continent euro-
péen.
L'Océan et la Méditerranée sont devenus insuffisants pour etan-
cher la soif qui les dévore, et c'est avec anxiété qu'ils attendent le
moment où ils pourront venir se désaltérer dans l'Océan Indien.
Quelques-uns, parmi les plus téméraires, en ont déjà tenté
l'aventure; mais, comme des nautonniers sans boussole, ils n'ont pu
recueillir sur leur route incertaine que des documents épars et
insuffisants.
On pourrait, avec juste raison, me considérer comme l'un des
plus endurcis de ces téméraires, puisque cinq hivers d'explorations
dans la mer Rouge et le golfe d'Aden ne m'ont pas encore guéri de
l'insatiable désir d'apprendre.
Pendant le cours de mes excursions, j'ai rencontré, partout sur
mon passage, un accueil bienveillant et une obligeance désinté-
ressée. Des personnes, même étrangères à la science, m'ont procuré
tout ce dont elles pouvaient disposer pour faciliter mes recherches.
Ce concours inespéré, ma ténacité, ma persévérance et quelques
connaissances sur l'habitat des animaux, m'ont certainement con-
duit à une abondante récolte. Mais l'insuffisance d'un outillage
nécessaire aux observations et aux recherches, et le manque de
renseignements ne m'ont pas permis de reculer, aussi loin que je
l'aurais désiré, les limites du champ de mes investigations.