DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Jousseaume, ...: Avantages que présenterait en Égypte l'établissement d'une station scientifique
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pies qui ont laissé ici-bas des traces de leur grandeur et de leur
puissance, cultivaient avec une égale ardeur ces deux penchants de
l'esprit : la poésie qui développe l'intelligence et la science qui
s'astreint aux études pratiques. Ce n'est que par le développement
progressif et continu de Tune et l'autre de ces connaissances qu'une
nation peut devenir maîtresse d'elle-même et briller au premier
rang.
A ces considérations philosophiques, nous devons ajouter les avan-
tages matériels qu'un établissement scientifique accessible aux
étrangers procurerait à la nation qui le possède.
Tous les étrangers qui séjournent quelque temps dans une loca-
lité, quelle que soit la raison qui les pousse, peuvent être considérés
comme les principaux artisans de ses ressources.
L'Egypte, qui attire déjà tant d'étrangers par la douceur de son
climat et la richesse de ses documents préhistoriques, ne peut qu'en
augmenter le nombre en ouvrant au monde savant les portes d'un
établissement où chacun trouverait, avec un cordial accueil, tout le
matériel nécessaire pour ses études et ses recherches.
Quelque faible que soit pour la fortune publique cette source de
revenus, l'on doit cependant en tenir un large compte, eu égard au
faible sacrifice que fon se serait imposé, environ vingt mille francs
par an.
A ces ressources générales, l'établissement lui-même, en faisant
ce qui se pratique au laboratoire de Naples, pourrait se créer quel-
ques revenus en vendant et expédiant aux savants et aux amateurs
qui ne pourraient s'absenter, des animaux de toute sorte,, des prépa-
rations et des collections.
En supposant même que toutes ces ressources soient inférieures
aux dépenses annuelles et que les nations intéressées refusent leur
concours, ce serait pour l'Egypte une heureuse innovation ; car
elle procurerait à ceux de ses enfants qui voudraient poursuivre
leur carrière scientifique, les moyens de compléter leurs études et
se placer au premier rang.
J'aurais dû, à ces considérations que je soumets à votre haute
compétence, vous parler également d'un musée où se trouveraient
réunis tous les produits de l'Egypte et des deux mers qui la
baignent ; car ces deux établissements se complètent et ne peuvent
pies qui ont laissé ici-bas des traces de leur grandeur et de leur
puissance, cultivaient avec une égale ardeur ces deux penchants de
l'esprit : la poésie qui développe l'intelligence et la science qui
s'astreint aux études pratiques. Ce n'est que par le développement
progressif et continu de Tune et l'autre de ces connaissances qu'une
nation peut devenir maîtresse d'elle-même et briller au premier
rang.
A ces considérations philosophiques, nous devons ajouter les avan-
tages matériels qu'un établissement scientifique accessible aux
étrangers procurerait à la nation qui le possède.
Tous les étrangers qui séjournent quelque temps dans une loca-
lité, quelle que soit la raison qui les pousse, peuvent être considérés
comme les principaux artisans de ses ressources.
L'Egypte, qui attire déjà tant d'étrangers par la douceur de son
climat et la richesse de ses documents préhistoriques, ne peut qu'en
augmenter le nombre en ouvrant au monde savant les portes d'un
établissement où chacun trouverait, avec un cordial accueil, tout le
matériel nécessaire pour ses études et ses recherches.
Quelque faible que soit pour la fortune publique cette source de
revenus, l'on doit cependant en tenir un large compte, eu égard au
faible sacrifice que fon se serait imposé, environ vingt mille francs
par an.
A ces ressources générales, l'établissement lui-même, en faisant
ce qui se pratique au laboratoire de Naples, pourrait se créer quel-
ques revenus en vendant et expédiant aux savants et aux amateurs
qui ne pourraient s'absenter, des animaux de toute sorte,, des prépa-
rations et des collections.
En supposant même que toutes ces ressources soient inférieures
aux dépenses annuelles et que les nations intéressées refusent leur
concours, ce serait pour l'Egypte une heureuse innovation ; car
elle procurerait à ceux de ses enfants qui voudraient poursuivre
leur carrière scientifique, les moyens de compléter leurs études et
se placer au premier rang.
J'aurais dû, à ces considérations que je soumets à votre haute
compétence, vous parler également d'un musée où se trouveraient
réunis tous les produits de l'Egypte et des deux mers qui la
baignent ; car ces deux établissements se complètent et ne peuvent