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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 5
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Artin Pascha, Yacoub: Séance du 7 avril 1893: présidence de S. E. Yacoub Pacha Artin
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0187

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noms de plantes d'Ahmed bey Kamal, dont l'auteur fait
hommage à l'Institut.

M. Groff. — J'ai l'honneur d'offrir pour la bibliothèque de
l'Institut un Vocabulaire hiéroglyphique comprenant le nom des
plantes d'Ahmed bey Kamal. J'ai souvent, dans mes travaux
personnels, reconnu l'utilité de ce vocabulaire. Cet ouvrage fait
ressortir un fait bien curieux, le nombre des noms des végétaux
qui se trouvent mentionnés dans les textes égyptiens et qui sont
indiqués actuellement par les mêmes noms en arabe. Ce n'est pas
une simple affaire de dialecte égyptien, les noms employés par les
anciens Egyptiens étant transmis comme dans le copte, mais les
mêmes mots se trouvent employés dans l'ancien égyptien et dans
l'arabe littéraire. Par exemple, il est dit :

l&i-ai5 l^J.t_j {$Ajh If-^ï? Lfr^j/1 CjuJ Le UJ £ J<z j UJ £sU

Passons en revue le nom des végétaux contenus dans ce passage.
D'abord J*: «légume » correspondrait (le n étant changé en l) à bqn
de l'ancienne langue, « concombre » à l'égyptien gat,
« froment » équivaudrait à foumuQ) u~±* « lentilles » parait être en
hébreu '"àdàsà (au pluriel ^âdâsim) cf. l'égyptien âtina et âir-
sena, y>\ « oignon » serait le correspondant exact de l'ancien bslu.

On peut presque dire, quant aux végétaux, depuis le précieux blé
des champs, le qemhu d'alors (cf. hébreu gâmâ) le J de nos jours,
jusqu'aux fèves, en égyptien fuil (cf. hebr. pol) en arabe J> ou la
pastèque bettek (cf. hebr. 'àbattihim) l'arabe g1^, qu'un ancien
égyptien parlant sa propre langue comprendrait et serait compris
par les arabes d'aujourd'hui.

On trouve, en égyptien, mention d'un végétal de la Syrie, asbu-
(r)r ou asbor: or, il est bien intéressant de constater que la trans-
cription de ce nom en arabe serait « myrte sauvage ». Il
semble bien que nous avons là un nom sémitique (arabe ?) transcrit
en égyptien. Enfin on se rappelle comment, selon la légende, les
antiques aïeux de l'humanité employaient les feuilles de la ée'énâ,
en égyptien tein, qui, dit-on, ne fut autre que l'arbre, Cr-M « le
figuier ».

yu** — cf. nombres xi, 5> (texte hébreu).
 
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