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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 5
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Abbate, Onofrio: L' équilibre statique chez la femme égyptienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0194

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— 182 -

Faisons à ce sujet un appel momentané à quelques données de la
physique adaptée aux organismes humains.

Certes cet appel fait à la science enlève un peu le côté poétique
et nuit au prestige du sujet au point de vue de l'art.

L'artiste se garde d'émousser la vivacité de ses impressions par
une froide analyse ; l'homme de science au contraire n'aspire, en
présence de la nature, qu'à en dépouiller la magnifique et belle
enveloppe, qu'à la disséquer pour en pénétrer les secrets. Tous les
deux, cependant, se complètent mutuellement, quand ils admirent
un objet avec un regard d'ensemble et synthétique, sans relever
tout de suite, avec l'analyse froide, les lois, les phénomènes et les
monotones déductions des causes et des effets.

Mais c'est à raison de cette analyse que nous devons nos connais-
sances et nos raisonnements. La science ne consiste pas seulement
en expériences ou en démonstrations, en nomenclatures, en for-
mules et en phénomènes; à chaque pas, pour ainsi dire, se présente
l'occasion d'appliquer utilement et au profit de notre bien-être une
observation quelconque. Combien de faits, connus seulement d'un
petit nombre d'initiés, dorment dans tous les recoins de l'immense
arsenal de la science, comme ces pierres précieuses encore enve-
loppées de leur gangue qui ornent les collections des musées minéra-
logiques !

Il faut donc contempler toujours et approfondir la raison d'être
des faits, et y réfléchir, serait-ce même une chose d'apparence
futile.

Elisée Reclus, dans son admirable livre La Terre, dit quelque
part, et à peu près « les courbes des ruisselets, les graviers de sable
de la dune, les vides de la plage, ne m'ont pas moins appris que les
méandres des grands fleuves, les puissantes assises des monts et la
surface immense de l'Océan ». C'est ainsi qu'on doit envisager la
nature dans ses manifestations, dans ses phénomènes les plus
simples, élémentaires et microscopiques, modestes, jusqu'aux plus
grands objets, aux grands êtres, à l'homme.

Développons donc en peu de mots les lois qui se révèlent d'elles
mêmes, en regardant avec un peu d'attention cette allure svelte et
dégagée des femmes égyptiennes, dans leur marche habituelle
avec d'énormes poids soutenus en équilibre sur la tète.
 
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