DOI issue:
Nr. 7
DOI article:Artin Pascha, Yacoub: Séance du 2 juin 1893
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0285
— 270 —
échantillons puisse servir à résoudre la question que pose
M. d'Abbadie.
M. Piot partage entièrement l'avis de son collègue Ven-
tre bey, tant sur la difficulté de prise des échantillons de
terre que sur les résultats que peut fournir l'analyse chi-
mique des terres situées à différentes profondeurs. Il ne
pense d'ailleurs pas qu'il soit rationnel d'admettre que
l'ancienneté des couches du sol est toujours en raison di-
recte de leur profondeur. Le thalweg nilotique a subi dans
le passé et subit encore de nos jours, tout au moins dans
le Delta, de telles variations, que les différentes couches
du sol ont dû être en grande partie bouleversées par l'ac-
tion érosive des eaux du fleuve. D'autre part, l'orateur est
convaincu que l'analyse chimique seule est insuffisante
pour déterminer la fertilité relative des diverses couches
d'un soi, car elle néglige un des principaux facteurs de
cette fertilité, c'est-à-dire la présence des ferments orga-
niques, dont le rôle est si important dans l'économie
organique, ainsi que l'ont démontré MM. Schlœsing et
Muntz pour le ferment nitrique.
Enfin M. Piot ajoute que des expériences dans le genre
de celles que propose d'instituer M. d'Abbadie, ont été
tentées ces dernières années sur de très nombreux échan-
tillons de terre provenant de différents points de la Basse-
Égypte et recueillis à diverses profondeurs par M. Farrenc,
ancien élève de l'Institut agronomique de Paris, lorsqu'il
était ingénieur agronome à l'Administration des Domaines.
M. Farrenc n'a pas encore fait connaître le résultat de ses
analyses.
La discussion étant close, l'Institut décide qu'à son
échantillons puisse servir à résoudre la question que pose
M. d'Abbadie.
M. Piot partage entièrement l'avis de son collègue Ven-
tre bey, tant sur la difficulté de prise des échantillons de
terre que sur les résultats que peut fournir l'analyse chi-
mique des terres situées à différentes profondeurs. Il ne
pense d'ailleurs pas qu'il soit rationnel d'admettre que
l'ancienneté des couches du sol est toujours en raison di-
recte de leur profondeur. Le thalweg nilotique a subi dans
le passé et subit encore de nos jours, tout au moins dans
le Delta, de telles variations, que les différentes couches
du sol ont dû être en grande partie bouleversées par l'ac-
tion érosive des eaux du fleuve. D'autre part, l'orateur est
convaincu que l'analyse chimique seule est insuffisante
pour déterminer la fertilité relative des diverses couches
d'un soi, car elle néglige un des principaux facteurs de
cette fertilité, c'est-à-dire la présence des ferments orga-
niques, dont le rôle est si important dans l'économie
organique, ainsi que l'ont démontré MM. Schlœsing et
Muntz pour le ferment nitrique.
Enfin M. Piot ajoute que des expériences dans le genre
de celles que propose d'instituer M. d'Abbadie, ont été
tentées ces dernières années sur de très nombreux échan-
tillons de terre provenant de différents points de la Basse-
Égypte et recueillis à diverses profondeurs par M. Farrenc,
ancien élève de l'Institut agronomique de Paris, lorsqu'il
était ingénieur agronome à l'Administration des Domaines.
M. Farrenc n'a pas encore fait connaître le résultat de ses
analyses.
La discussion étant close, l'Institut décide qu'à son