DOI Heft:
Nr. 7
DOI Artikel:Sickenberger, Ernst: Exposé sommaire d'une reconnaissance de la côte égyptienne de la Méditerranée pendant les mois d'août et de septembre 1892
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0293
lement sa branche tanitique. Quant à son tracé de l'état du lac de
son temps, il aurait été intéressant de constater si des changements
sont survenus depuis et lesquels. Les dimensions du lac n'ont pas
changé considérablement. Des changements de moindre importance
sont à peine à constater, parce que le niveau du lac et sa circonfé-
rence changent trop suivant la hauteur du Nil et la pression du
vent qui pousse les vagues de la mer vers les embouchures, ou qui,
quoique rarement venant du côté sud, facilite le déversement du lac
dans la mer. Tout ce qu'il dit sur la population des environs et des
îles du lac n'a pas changé. Cependant le gouvernement s'occupe
plus intensivement de la pêche, ce qui a produit d'excellents ré-
sultats. La sûreté est parfaite. Les dissensions parmi les habitants
sont beaucoup amoindries, un état de prospérité très remarquable
s'accentue de plus en plus et une amélioration progressive dans
l'état intellectuel et physique du peuple qui habite ces parages se
fait remarquer. Ses habitants sont tous des pêcheurs qui passent
pour ainsi dire leur vie sur l'eau. On ne les peut mieux caractériser
que par les paroles de Chékib pacha en 1883 :
« Les pêcheurs forment sur le lac Menzaleh une sorte de colonie
n'ayant avec la terre ferme que de très rares rapports ; ils naissent,
vivent et meurent dans leurs barques et ne sont capables d'aucune
initiative en dehors de la pêche et de la chasse aux oiseaux aqua-
tiques. »
L'eau leur est tellement familière qu'ils font sans la moindre hé-
sitation une promenade de plusieurs kilomètres dans l'eau et on
rencontre loin de chaque terre ferme des sociétés de 10, 20, 30
hommes et aussi des hommes seuls dans l'eau jusqu'à mi-corps
s'adonnant à la pêche ou à la chasse.
Andréossy indique la profondeur moyenne du lac à un mètre et
pour les branches du Nil qui le traversent de 2 à 5 métrés; il en est
encore ainsi actuellement.
Cependant le niveau du lac change considérablement et je ne
puis mieux faire que de citer exactement les informations que
S. E. Boghos pacha Nubar a bien voulu me communiquer : « Le
niveau du lac varie suivant la saison et la direction du vent. En
été, par un temps calme, les eaux baissent de 0m,15 à 0m,20 au-
dessous du niveau moyen de la mer, au contraire par un fort vent
son temps, il aurait été intéressant de constater si des changements
sont survenus depuis et lesquels. Les dimensions du lac n'ont pas
changé considérablement. Des changements de moindre importance
sont à peine à constater, parce que le niveau du lac et sa circonfé-
rence changent trop suivant la hauteur du Nil et la pression du
vent qui pousse les vagues de la mer vers les embouchures, ou qui,
quoique rarement venant du côté sud, facilite le déversement du lac
dans la mer. Tout ce qu'il dit sur la population des environs et des
îles du lac n'a pas changé. Cependant le gouvernement s'occupe
plus intensivement de la pêche, ce qui a produit d'excellents ré-
sultats. La sûreté est parfaite. Les dissensions parmi les habitants
sont beaucoup amoindries, un état de prospérité très remarquable
s'accentue de plus en plus et une amélioration progressive dans
l'état intellectuel et physique du peuple qui habite ces parages se
fait remarquer. Ses habitants sont tous des pêcheurs qui passent
pour ainsi dire leur vie sur l'eau. On ne les peut mieux caractériser
que par les paroles de Chékib pacha en 1883 :
« Les pêcheurs forment sur le lac Menzaleh une sorte de colonie
n'ayant avec la terre ferme que de très rares rapports ; ils naissent,
vivent et meurent dans leurs barques et ne sont capables d'aucune
initiative en dehors de la pêche et de la chasse aux oiseaux aqua-
tiques. »
L'eau leur est tellement familière qu'ils font sans la moindre hé-
sitation une promenade de plusieurs kilomètres dans l'eau et on
rencontre loin de chaque terre ferme des sociétés de 10, 20, 30
hommes et aussi des hommes seuls dans l'eau jusqu'à mi-corps
s'adonnant à la pêche ou à la chasse.
Andréossy indique la profondeur moyenne du lac à un mètre et
pour les branches du Nil qui le traversent de 2 à 5 métrés; il en est
encore ainsi actuellement.
Cependant le niveau du lac change considérablement et je ne
puis mieux faire que de citer exactement les informations que
S. E. Boghos pacha Nubar a bien voulu me communiquer : « Le
niveau du lac varie suivant la saison et la direction du vent. En
été, par un temps calme, les eaux baissent de 0m,15 à 0m,20 au-
dessous du niveau moyen de la mer, au contraire par un fort vent