DOI Heft:
Nr. 7
DOI Artikel:Sickenberger, Ernst: Exposé sommaire d'une reconnaissance de la côte égyptienne de la Méditerranée pendant les mois d'août et de septembre 1892
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0307
Barriea, si inaccessible jusqu'à présent, ou aller d'El Ariche direc-
tement à Suez en traversant le désert, chemin impraticable depuis
de longues années aux européens. J'étais surpris de voir ces tribus
qui se livraient, il y a peu d'années, à des combats sanglants, con-
férant en paix et harmonie.
Ensuite j'ai appris que le gouverneur actuel, d'accord avec le
kadi, est parvenu à avoir une supériorité et une influence morales
tellement fortes sur ces bédouins et sur leurs cheikhs que le pays
jouit d'une paix et d'une tranquillité absolues. Le prof. Ascherson,
en 1887, ne put s'éloigner qu'un peu au sud d'El-Ariche et dut
renoncer à aller directement à Suez. Plus récemment, notre collè-
gue, M. Deflers, déjà pouvait pousser jusqu'à Gebel Halal au sud de
la ville.
Le gouverneur me dit : « Je vous donne deux hommes pour vous
accompagner, mais c'est pour la forme. Sur le territoire égyptien
vous n'avez rien à craindre même seul, mais au delà de la frontière
cesse mon influence. »
J'ai parcouru seul les alentours d'El-Ariche, pendant des journées
entières, je visitai le Gebel Ekfehn, je passai la frontière turque
poussant loin dans le pays, et je voyais que l'estime et l'influence
du gouverneur étaient les mêmes chez les bédouins sous la domina-
tion turque, chez les Tarabins comme chez les Ghaouwarkis soumises
à l'Egypte. Je passais les nuits seul avec mon domestique dans
leurs camps et je ne trouvais partout que sécurité et des gens affa-
bles. Je saisis avec plaisir l'occasion de constater publiquement que
le gouverneur d'El Ariche, Mohammed bey Hamdy, a su établir
dans ces contrées l'ordre et une sûreté parfaite, qu'il a ouvert ce
pays, si longtemps inaccessible au voyageur qui s'occupe de re-
cherches scientifiques.
Prof. E. Sickenberger.
tement à Suez en traversant le désert, chemin impraticable depuis
de longues années aux européens. J'étais surpris de voir ces tribus
qui se livraient, il y a peu d'années, à des combats sanglants, con-
férant en paix et harmonie.
Ensuite j'ai appris que le gouverneur actuel, d'accord avec le
kadi, est parvenu à avoir une supériorité et une influence morales
tellement fortes sur ces bédouins et sur leurs cheikhs que le pays
jouit d'une paix et d'une tranquillité absolues. Le prof. Ascherson,
en 1887, ne put s'éloigner qu'un peu au sud d'El-Ariche et dut
renoncer à aller directement à Suez. Plus récemment, notre collè-
gue, M. Deflers, déjà pouvait pousser jusqu'à Gebel Halal au sud de
la ville.
Le gouverneur me dit : « Je vous donne deux hommes pour vous
accompagner, mais c'est pour la forme. Sur le territoire égyptien
vous n'avez rien à craindre même seul, mais au delà de la frontière
cesse mon influence. »
J'ai parcouru seul les alentours d'El-Ariche, pendant des journées
entières, je visitai le Gebel Ekfehn, je passai la frontière turque
poussant loin dans le pays, et je voyais que l'estime et l'influence
du gouverneur étaient les mêmes chez les bédouins sous la domina-
tion turque, chez les Tarabins comme chez les Ghaouwarkis soumises
à l'Egypte. Je passais les nuits seul avec mon domestique dans
leurs camps et je ne trouvais partout que sécurité et des gens affa-
bles. Je saisis avec plaisir l'occasion de constater publiquement que
le gouverneur d'El Ariche, Mohammed bey Hamdy, a su établir
dans ces contrées l'ordre et une sûreté parfaite, qu'il a ouvert ce
pays, si longtemps inaccessible au voyageur qui s'occupe de re-
cherches scientifiques.
Prof. E. Sickenberger.