comme ce nom l'indique du reste, tient du roseau; or, le radical
bapu~papu, rapproché du nom indigène du bambou, qui en langue
hindoue1 se nomme Raus, me donne littéralement papuros, d'où
notre mot latin papyrus. Singulière coïncidence.
Piappelons-nous, maintenant, que le Cyperus Papyrus était
pour les anciens une sorte de roseau dont la partie inférieure, et
succulente, de la tige fournissait une substance alimentaire aroma-
tique et sucrée, comme la graminée saccharifère vulgairement
appelée canne à sucre; et, d'autre part, que le bambou, genre aussi
de la famille des graminées, composée de plantes souvent gigantes-
ques, tient à la fois du roseau et du palmier, et que de ses noeuds
découle une liqueur djuce qui se concrète à l'air, et remplaçait le
sucre.
Or, si nous n)us reportons aux vocabulaires hiéroglyphiques,
nous trouvons les curieuses concordances suivantes":
D^une part,
( <vaaaa ban, « palmier et douceur ».
(j
papyrus» et aussi Jj \ ben ben, « canne» de palmier, dit
apou - abou -bon, traduit par « rouleau de papier ou
M. Brugsch;
Et, d'autre part iij^ptf, article masculin singulier, jor,
plante, d'où peut-être la Plante, par excellence, et J fj bà ou
pà, traduit par « palme », mais dont le déterminatif « douceur » est
ici à retenir tout particulièrement; car le rapprochement de ce
mot, du groupe hiéroglyphique "f^ltl^ pur, signifiant «plante»
mais, où je trou\ e, outre le déterminatif général «plante», celui
spécial « colonne, tige (an), me donne littéralement pa-pir, « la
plante-tige ou à tige sucrée, la plante saccharifère », papir-us ou os.
Nous savons, du reste, par Hérodote, que la tige du papyrus,
coupée en morceaux d'une coudée de hauteur environ (comme pour
la canne à sucre de nos jours], était vendue, soit pour être mâchée,
sucée, directement par la basse classe, soit pour être passée au four
1 Dictionnaire du commerce et de la navigation.
bapu~papu, rapproché du nom indigène du bambou, qui en langue
hindoue1 se nomme Raus, me donne littéralement papuros, d'où
notre mot latin papyrus. Singulière coïncidence.
Piappelons-nous, maintenant, que le Cyperus Papyrus était
pour les anciens une sorte de roseau dont la partie inférieure, et
succulente, de la tige fournissait une substance alimentaire aroma-
tique et sucrée, comme la graminée saccharifère vulgairement
appelée canne à sucre; et, d'autre part, que le bambou, genre aussi
de la famille des graminées, composée de plantes souvent gigantes-
ques, tient à la fois du roseau et du palmier, et que de ses noeuds
découle une liqueur djuce qui se concrète à l'air, et remplaçait le
sucre.
Or, si nous n)us reportons aux vocabulaires hiéroglyphiques,
nous trouvons les curieuses concordances suivantes":
D^une part,
( <vaaaa ban, « palmier et douceur ».
(j
papyrus» et aussi Jj \ ben ben, « canne» de palmier, dit
apou - abou -bon, traduit par « rouleau de papier ou
M. Brugsch;
Et, d'autre part iij^ptf, article masculin singulier, jor,
plante, d'où peut-être la Plante, par excellence, et J fj bà ou
pà, traduit par « palme », mais dont le déterminatif « douceur » est
ici à retenir tout particulièrement; car le rapprochement de ce
mot, du groupe hiéroglyphique "f^ltl^ pur, signifiant «plante»
mais, où je trou\ e, outre le déterminatif général «plante», celui
spécial « colonne, tige (an), me donne littéralement pa-pir, « la
plante-tige ou à tige sucrée, la plante saccharifère », papir-us ou os.
Nous savons, du reste, par Hérodote, que la tige du papyrus,
coupée en morceaux d'une coudée de hauteur environ (comme pour
la canne à sucre de nos jours], était vendue, soit pour être mâchée,
sucée, directement par la basse classe, soit pour être passée au four
1 Dictionnaire du commerce et de la navigation.