DOI issue:
Nr. 8
DOI article:Dutilh, E. D. J.: Hapi, le dieu Nil et les monnaies romaines d'Égypte
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0366
culte au Nil, les tradictions paternelles. Le fleuve bienfaisant est
représenté sous diverses formes, sur beaucoup de monnaies de leur
règne.
Le monnayage de Commode, laisse énormément à désirer, tant
sous le rapport de Part que sous celui du métal ; il n'est pas pro-
digue en représentations se rapportant au vieil Hapi. Avec le despo-
tisme militaire et jusqu'à l'avènement d'Elagabale, le culte au Nil
est tout à fait négligé ; cet empereur le fait renaître et le fait repré-
senter tantôt en buste, tantôt couché sur un crocodile, sur le revers
de plusieurs monnaies de ses cinq années de règne.
Alexandre Sévère en fait autant sur le numéraire qu'il fit émettre
pendant qu'il était empereur, et, sur des grands bronzes battus en
commémoration de ces décennales et de celles de sa mère Maméa,
on voit figurer sur leurs revers : le Nil sur un hippopotame à
gauche, tenant de la droite des épis ; de la gauche, une corne
d'abondance, M. 9.
Ce type paraît avoir joui d'une faveur toute spéciale auprès des
Égyptiens d'alors, puisque trois pièces de coins différents faisant
partie du médaillier deGhizeh sont trouées « ab antiquo » sur une
de leur extrémité, indice que l'on s'en servait comme porte bon-
heur".
On rencontre enc3re des figures nilotiques sur des monnaies
allant jusqu'au règne des deux Philippe, 244 à 249 de notre ère.
Après quoi, elles tendent de plus en plus à disparaître, et, avec la
tétrarchie, Dioclétien enlève à l'Egypte le droit de se servir de ses
ateliers monétaires, si ce n'est que pour les besoins de l'Empire.
E. D. J. Dutilh.
représenté sous diverses formes, sur beaucoup de monnaies de leur
règne.
Le monnayage de Commode, laisse énormément à désirer, tant
sous le rapport de Part que sous celui du métal ; il n'est pas pro-
digue en représentations se rapportant au vieil Hapi. Avec le despo-
tisme militaire et jusqu'à l'avènement d'Elagabale, le culte au Nil
est tout à fait négligé ; cet empereur le fait renaître et le fait repré-
senter tantôt en buste, tantôt couché sur un crocodile, sur le revers
de plusieurs monnaies de ses cinq années de règne.
Alexandre Sévère en fait autant sur le numéraire qu'il fit émettre
pendant qu'il était empereur, et, sur des grands bronzes battus en
commémoration de ces décennales et de celles de sa mère Maméa,
on voit figurer sur leurs revers : le Nil sur un hippopotame à
gauche, tenant de la droite des épis ; de la gauche, une corne
d'abondance, M. 9.
Ce type paraît avoir joui d'une faveur toute spéciale auprès des
Égyptiens d'alors, puisque trois pièces de coins différents faisant
partie du médaillier deGhizeh sont trouées « ab antiquo » sur une
de leur extrémité, indice que l'on s'en servait comme porte bon-
heur".
On rencontre enc3re des figures nilotiques sur des monnaies
allant jusqu'au règne des deux Philippe, 244 à 249 de notre ère.
Après quoi, elles tendent de plus en plus à disparaître, et, avec la
tétrarchie, Dioclétien enlève à l'Egypte le droit de se servir de ses
ateliers monétaires, si ce n'est que pour les besoins de l'Empire.
E. D. J. Dutilh.