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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 8
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Groff, William: Notes supplémentaires
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0375

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quer : — « C'est l'indigo qui porte aux Indes depuis les temps les
plus reculés le nom de Nil, comme chez les Persans et chez les
Arabes... Ne serait-il pas à admettre que les Persans, trouvant à
ce fleuve leur couleur familière, l'ont simplement nommé : « le
fleuve de couleur indigo » — le Nil — et que ce nom se soit propagé
chez les Grecs et les autres peuples? 1 ».

Une discussion approfondie sur cette question me semble ap-
partenir aux savants qui ont fait une spécialité de l'étude des
langues d'Asie, mais je me permettrai défaire observer d'abord,
qu'on ne voit pas trop pourquoi les Grecs auraient adopté un nom
persan pour le fleuve d'Egypte. De plus, pourquoi ce fleuve, dont
on voit les eaux de couleur jaune et verte, (la Bible parle des eaux
changées en sang, c'est-à-dire de couleur rouge), aurait-il été
nommé par les Persans : «le fleuve de couleur indigo», couleur qui,
reconnaissons-le, n'est pas, et, par suite, ne lui conviendrait pas 2.
Notons que dans l'inscription persane de Darius le nom égyptien
est transcrit.

Maintenant on se demande s'il y a quelque relation entre le
nom du fleuve d'Egypte, le Nil, et le nom que porte aux Indes
l'indigo. Nous les croyons distincts l'un de l'autre. Ajoutons toute-
fois que l'on croit avoir constaté une certaine relation entre la
mythologie des Indes et celle de l'Egypte; ainsi en sanscrit, Isis
signifie « maîtresse » Tat etSat « vertu et puissance », Serapis, Sri-
pa, « buveur de sang», puis l'exemple qui nous occupe, Nila, « eau
bleue » 3.

Quant à Serapis, Sripa. Chez les Egyptiens « tout mort devenait
un Osiris, Apis mort s'appelait Osor-Api, mot que les Grecs ont
transformé, par aphérèse, en Serapis » 4. S'il y a une relation à
établir entre le nom usité aux Indes et l'égyptien, ce serait plutôt
le nom composé de deux mots égyptiens, Osoris et Apis, qui, en

1 Bulletin de l'Institut égyptien, 1892, p. -162 s.

2 « ...I may mention that the name Bahr El Azrek, opposcd to Bahr El Abiad, or "White
River" should be translated Black (not Blue) River; azrek, though signifying « blue» being also
used in the sensé of our « jet black » ; and hossàn azrek isa « black (not a blue) horse ». Wil-
kinson, The Ancieni Egyptians, vol. n, p. 20.

3 Voy. Kinq, The Gnostics and their remains, p. 320.

4 Pierret, Dictionnaire d'archéologie égyptienne, p. 504.
 
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