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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 10
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Groff, William: Contribution à l'histoire de la rage
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0475

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- 458 -

du foie du chien enragé. C'est à ce propos qu'aurait été mentionné
un rabbin, Mathiaben Harasch, — un personnage de ce nom aurait
vécu au ii9 siècle; —d'un autre côté, Maimounides, né en 1135,
aurait discuté le passage du Taltnud.

Un peu après la rédaction du Talmud, aurait vécu le médecin
arabe Avicenne (de 980 à 1036) qui, après avoir parlé de divers re-
mèdes contre la rage, aurait dit1 : « On a encore prescrit, sous forme
d'aliment, le foie rôti d'un chien enragé, particulièrement celui de
l'animal auteur de la morsure, ou encore, lorsque l'horreur de l'eau
s'est déclarée, le foie du même animal joint à son cœur ou à de la
peau d'hyène rôtie2. »

Au seizième siècle, selon Ech-Chàrany, « le foie du chien auteur
de la morsure, quand, après l'avoir fait rôtir, on le mange à la dose
d'un demi-mitskal par jour ; le malade ainsi traité est sauvé et n'aura
pas horreur de l'eau ». De même, Daoud el-Anthaky aurait dit :
« Le foie du chien, rôti et pris comme aliment, le sang du même
animal, ingéré en potion..., constituent autant de remèdes d'une
efficacité éprouvée. » Suit une autre recommandation : « Le foie du
chien, mélangé avec d'autres substances, mais jamais seul3. »

A propos de la communication de notre vice-président, M Piot
faisait observer « qu'actuellement encore, les Arabes appliquent sur
la morsure produite par un chien enragé, à titre de remède préven-
tif, le poil du chien mordeur, et donnent à manger à la personne
mordue le cœur du chien extrait de la poitrine, immédiatement
après qu'il est mort naturellement ou qu'il a été abattu4». Une for-
me du premier de ces remèdes aurait été connue de Daoud : « Les
p3ils du loup, appliqués sur la morsure avec du sel ammoniac5. »
Quant au second, nous avons vu chez Avicenne le cœur être utilisé.

1 Selon M. Camussi, La rage, son traitement, et les insectes vésicanls chez les Arabes, —Journal
asiatique, 1888, I, p. 373.

2 Notons un rapprochement entre Pline et Aveazoar (1133-1198). Selon le Dr Abbate pacha :
« Dans son grand ouvrage, chap. xxxn, Pline dit : « Dans la morsure du chien enragé, on pré-
ce serve de l'hydrophobje en appliquant sur la plaie la cendre d'une tête de chien (pour sa cer-
« velle)... cette cendre est bonne aussi en breuvage... » Bulletin de l Institut égyptien, -1890,
p. 212. Selon m. Camussi, Avenzoar aurait recommandé a la tète du chien, brûlée, réduite en
poudre, pétrie avec du vinaigre et employée en topiques, » Journal asiatique, 1888, i, p. 384.

3 Camussi, Journal asiatique, 1888, i p. 389, 392, 394.

4 Bulletin de l'Institut égyptien, 1990 p. 212 et s.

5 Camussi, Journal asiatique, 1888, i, p. 394.
 
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