Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

DOI issue:
Nr. 1
DOI article:
Herz, Max: La polychromie dans la peinture et l'architecture arabes en Égypte
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0064

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 54 —

sorte â suivre par des mouvements fantastiques et maladroits, les
ornements en reliefs existants sur cette partie du mur. Les travaux
entrepris nous obligèrent à faire disparaître cette peinture gros-
sière. La peinture une fois enlevée, nous pûmes constater qu'entre
ce badigeonnage et les ornements il y avait cinq couches d'enduit.
Aussitôt après le nettoyage d'une petite surface, de gracieuses
arabesques et inscriptions en relief, de dimensions et caractères
divers, dorés et couverts de plusieurs couleurs, apparurent à nos
yeux. (Voir p. 45 et pl. I.)

A côté de riches dorures on remarquait diverses couleurs telles
que le bleu, le rouge et le blanc. Nous avions des traces si marquées
de cette peinture, qu'il ne nous fut pas difficile de rétablir toute la
surface ornementée dans sa splendeur primitive.

L'autre exemple nous est fourni par un tombeau de l'époque du
sultan Kaïtbay.

Ce tombeau est connu sous le nom de Kobbat (coupole)-el-Fad-
daouieh et se trouve situé à l'Abbassieh, près du Caire (voir pl. II).
Le monument forme une grande salle funéraire (l'intérieur a été
primitivement à deux étages) surmontée d'une coupole. La disposition
de la coupole diffère de celle des autres coupoles de cette époque,
car son tambour se pose immédiatement sur la substruction carrée,
c'est-à dire que le galbe extérieur ne suit pas la composition des
pendentifs.

Mais si la vue extérieure de ce dôme ne vaut pas ceux du xve siè-
cle, son intérieur n'en offre pas moins un très grand intérêt.

En effet, à partir du couronnement du soubassement jusqu'au
sommet, le dôme est enrichi d'arabesques taillées en plein stuc et
peintes de diverses couleurs.

Les ornements ne se répètent pas dans les parties correspon-
dantes. La première vue de ce travail intéressant nous fait l'effet
du sgrafîtto, mais des fragments qui gisent ci et là témoignent que
les ornements étaient entaillés dans le vif même de l'enduit.

Les nuances des couleurs se font difficilement reconnaître sous
la poussière des siècles, mais cela ne diminue pas complètement la
beauté et n'offense en rien l'intérêt que nous présente ce monu-
ment.

Les exemples que j'ai cités, et surtout ces derniers, prouvent
 
Annotationen