Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.667#0088

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( 44 )

Une si grande renommée devait nous engager à doubler de zèle pour rendre nos recherches fruc-
tueuses; aussi nos découvertes ne tardèrent pas à nous confirmer tout ce que doit avoir de vrai la belle
description que Pausanias nous fait de cette ville.

Ce qui nous étonna le plus, fut de ne rien retrouver de cette haute et grande enceinte flanquée de
tours, qui avait été construite pour la protéger contre les attaques multipliées des Spartiates '.

Il serait peut-être difficile de reconnaître, d'après la désignation des lieux, les principaux monuments
dont parle Pausanias, bien qu'il en existe sur lesquels il ne peut y avoir de doute; il est certain, cepen-
dant que si des fouilles avaient été opérées sur les divers points où il se trouve des indications de monu-
ments, on aurait pu avec certitude en citer un plus grand nombre : c'est ainsi qu'on aurait reconnu dans
les ruines nombreuses situées au nord et sur la rive droite, à F endroit où les bords de la rivière s'élèvent le
plus (expressions de Pausanias) (voir planche 37, le plan général), la place publique : cette place est
entourée d'une enceinte de pierres; un temple de Jupiter Lycéen, au-devant une statue S Apollon, en
bronze, et haute de douze pieds, venant du temple de Bassas ; à droite de cette statue, une plus petite
de la mère des dieux; le portique nommé Philippeum, un autre plus petit où se trouvaient les ar-
chives des Mégalopolitains, celui nommé Mjcropolis, le cippe de Polybe, l'édifice où s'assemble le con-
seil, et l'Aristandrium : ces portiques entourent la place publique. Près de ce dernier portique, côté du
soleil levant, on voit le temple de Jupiter Stator; à l'autre extrémité de ce portique, au couchant, est
une enceinte consacrée aux grandes déesses, qui renferme aussi le temple de Jupiter Philius, le temple
de Vénus et un grand nombre de statues et d'hermès; derrière et plus loin, le grand temple où l'on cé-
lèbre les mystères des grandes déesses ; à droite de ce temple, celui dédié à la fille de Cérès.

Le gymnase tient à la place publique du côté du couchant. Derrière le Philippeum sont deux collines
peu élevées: on remarque sur l'une d'elles le temple de Minerve Polliade, et sur l'autre, celui de Junon
Teleia. A sa base est une fontaine nommée Batkyllus, qui va grossir l'Hélisson.

■ Au midi, sur l'autre rive, un grand théâtre ; à peu de distance, le Tersilium, édifice où se rassemblaient
les dix mille représentants des Arcadiens; près de là une maison bâtie pour Alexandre, puis un temple
dédié en commun aux Muses, h Apollon et a Mercure; un stade qui tient au théâtre, à son extrémité
le temple de Bacchus, et au devant celui érigé en commun à Hercule et à Mercure. A l'autre extrémité
de la ville et au levant sur la colline, un temple consacré à Diane Agrotera ; à droite de ce temple une
enceinte sacrée, avec un temple à Esculape ; au bas de la colline, un autel à Esculape enfant ; et non
loin de ce temple, une fontaine.

1 Pausan., liv. VIII. » Pausan., liv. VIII.

EXPLICATION DES PLANCHES.

Planche 36.

Vue de l'emplacement des ruines de Mégalopolis, prise du point O du plan, au haut de la vallée de l'Hélisson; on
voit dans le fond les monts Tetrage et Diaforti, au bas desquels sont les ruines de Lycosure.

Planche 37.

Plan des ruines de Mégalopolis.

Examinons maintenant avec soin chacun de ces débris précieux, dont nous avons déterminé la position sur ce plan,
et tachons de communiquer à nos lecteurs tout l'intérêt que méritent de pareils monuments.
 
Annotationen