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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

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https://doi.org/10.11588/diglit.667#0271

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( '74 )
qui ferment la vallée de ce côté, et dont la cime est hérissée de rochers; puis on traverse celte chaîne
dans une gorge d'un somhre caractère, formée par le cours d'un torrent, et bordée de chaque côté par
de hautes roches escarpées, au milieu desquelles nous rencontrâmes cependant quelques habitations
isolées, une chapelle et des plantations d'oliviers. Après ce passage on entre dans une plaine montueuse
où l'on voit, à gauche, le village de Cranidi, et à droite le mont Didymi dominant une belle vallée qui
conduit à Didymo.

Ce village, bâti, dit-on, là où avait été l'ancienne Didymi, est au milieu d'une vaste plaine circulaire
qu'entourent de hautes montagnes. Nous n'y avons trouvé d'autres traces d'antiquités qu'une vaste
citerne, avec quelques pierres d'un monument, et tout près, un reste de réservoir en blocage. Au nord
de Didymo il y a une excavation à pic, qui paraît être un affaissement du sol; et à peu de distance nous
en vîmes encore une autre, dont le diamètre est d'environ i5o mètres, et la profondeur a pic de 80.
Dans ce fond sont des buissons et des plantations de vignes; on a pratiqué des escaliers souterrains
pour y descendre.

ROUTE DE DIDYMI A NAUPLIE. *

La route qui mène à Nauplie est au nord-ouest de Didymi; après quelques minutes on commence à
monter dans une gorge étroite, et en suivant un ravin on gravit une montagne d'un accès fort difficile
et du haut de laquelle on découvre la vallée où sont les deux khans de Trachéa. On arrive ensuite, après
une descente longue et rapide, dans une belle vallée, où nous trouvâmes des débris de construc-
tions et des fondations de murailles. Plus loin, sur le sommet d'une autre montagne d'où on aper-
çoit le golfe de Nauplie, et au delà les côtes de la Laconie, est bâti un monastère d'où l'on do-
mine sur une riche vallée resserrée entre des montagnes boisées, et au fond de laquelle coule une
rivière qui la fertilise. Si l'on descend dans cette vallée, le point de vue change alors; en regar-
dant derrière soi, on voit les beaux rochers boisés sur lesquels est situé le couvent : au premier plan
la rivière, et tout alentour, des montagnes qui, formant comme un encadrement à ce tableau,
rendent ce paysage un des plus remarquables que nous ayons rencontrés. La route continue dans
la vallée jusqu'auprès de l'embouchure de la rivière, où elle change de direction pour suivre le ri-
vage de la mer. On trouve dans cette partie de la route le village d'Iri, où l'on voit une tour moderne
et une église, l'une et l'autre assez remarquables. Un peu plus en avant, on rencontre quelques traces
de murailles et des débris antiques. En cet endroit le chemin est tout à fait resserré par les rochers qui
bordent le rivage de la mer ; de dessous ces rochers jaillissent en abondance des sources d'eau saumâtre.
A quelque distance de là, après avoir traversé plusieurs embouchures de rivières, on arrive au village
de Vivares, bâti au pied d'un énorme rocher. La route conduit ensuite sur un mont rocailleux, d'où l'on
découvre un bassin naturel, ou espèce de port, qui n'a de communication avec la mer que par une ou-
verture assez étroite, et à l'extrémité du port, dans une vallée, plusieurs villages et un rocher d'une
forme conique extraordinaire. L'ensemble de ce paysage est terminé par les hautes montagnes de l'Ar-
cadie, qui se dessinent dans le fond comme un immense rideau. A l'embouchure du port, à gauche, est
un petit fort, et à droite le petit village de Drépano, où un de nos compagnons de voyage, M. Poirot,
fut pris par une fièvre qui devint assez violente pour le forcer quelque temps après de quitter la Grèce.
Après le village, la route, en continuant toujours au pied des montagnes, au nord du port, mène
à la vallée que domine le rocher conique dont nous venons de parler; puis elle passe auprès des
villages d'Aidari, Sefarago, Katchigri, et de plusieurs autres dont nous n'avons pu connaître les noms.
Bientôt après on aperçoit les maisons de campagne de Nauplie, où nous arrivâmes pour la seconde
fois le 8 octobre. (Voir la description de cette ville, page i5y.)

* DISTANCE DE DIDYMI A NAUPLIE.

A i5 minutes, excavation. A 20 m., montée dans une gorge. A 55 m., sommet du mont. A 4o m-, vallée. A 53 m., monastère sur une
montagne. A 33 m., fond d'une riche vallée; belle vue du monastère. A g9 m., chapelle ruinée près de la mer. A 42 m*j citerne : on voit
à droite le village d'Iri. A 23 m., traces de constructions. A 14 ni., sources sous les rochers. A 43 m., village de Vivares. A 45 m.,
Drepano, village à l'embouchure du port. A 47 m., Aidari, village au fond du port. A 28 m., Sefarago, autre village, près d'un haut
rocher conique. A i3 m., Katchigri. A 24 m., Perivola. A 17 m., Aria. A 28 m., canal; route d'Argos. A 12 m., Nauplie.

Distance totale, 10 heures 5i minutes.
 
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