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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

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https://doi.org/10.11588/diglit.667#0109

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( 59)
ment, c'est-à-dire en 1207, par Guillaume de Ville-Hardouin. Il avait remarqué à une lieue de Lacé-
demonia, dans une position avantageuse, un petit monticule ; il y fit construire un fort, lui donna le
nom de Misitra, et ce fut celui qui resta toujours à la ville. Prise en 1460 par Mahomet II, elle fut
reconquise trois ans après par le Vénitien Sigismond Malatesta. Les Vénitiens ne la perdirent qu'en
1687, temps où elle fut conquise par les Turcs, ainsi qu'une grande partie de la Morée.

Cette ville, la plus considérable de toutes celles que nous eussions vues jusqu'alors, est, sans contre-
dit, dans une des positions les plus pittoresques de la Grèce. La ville basse, où l'on remarque
plusieurs tours d'églises, quelques minarets et des cyprès qui forment des pyramides de verdure, est
couronnée par un château fort bâti par les Français et situé au haut d'un rocher presque conique ;
c'est le dernier échelon du mont Taygète. Tout cet ensemble est du caractère le plus remarquable. Le
château gothique tombe en ruine; tout est abandonné. Vue du château de Mistra, la vallée de la Laconie
est admirable : elle s'étend à peu près du nord au midi; elle est bornée à l'ouest par le Taygète et à l'est
par les monts Olympe et Ménélaïon. De petites montagnes obstruent la partie septentrionale de cette
vallée; elles vont en descendant au midi et en diminuant de hauteur, et forment de leurs dernières
croupes les collines où Sparte était jadis située. La plaine fertile qui s'étend depuis cet emplacement
jusqu'à la mer est arrosée par l'Eurotas.

La ville de Mistra, lors de notre voyage, avait beaucoup souffert des dernières guerres : elle offrait un
triste amas de ruines que les habitants commençaient à relever, protégés par la paix qu'ils devaient à
la France et au nouveau gouvernement grec.

Mistra étant d'origine moderne, on n'y trouve d'antiquités que celles qui viennent des ruines de Sparte,
qui en sont tout près, parce que les conquérants qui bâtirent cette place se servirent des matériaux qu'ils
trouvaient tout préparés, pour construire leurs forteresses et leurs principaux édifices. Les seuls
fragments antiques que nous ayons vus et dessinés sont deux sarcophages qui ornent deux fontaines,
une tète de statue de Bacchus et quelques inscriptions '.

1 La description des sculptures et l'explication des inscriptions se trouveront à la fin du texte de Sparte.

EXPLICATION DES PLANCHES.

--—wng-g-a-a-—î ■ —■—

Planche 41-
Vue de Mistra, prise à l'est de la ville, du côté de l'entrée.

Planche 42-

Fig. T. — Vue d'une fontaine près d'un ravin, et au pied d'une ruine du moyen âge.

Fig. IL —'Sarcophage en marbre incrusté dans la fontaine ci-dessus.

Fig. III et IV. — Fragments d'inscriptions servant de marches d'escalier à une maison de la ville.

Fig. V. — Tête de Bacchus en marbre.

Planche Zp-

Fig. ï, — Face principale d'un sarcophage en marbre, servant de vasque à une fontaine de la vdle.
Fig. II et III. — Face latérale du même sarcophage.

Suivent les planches 4i, fa et 43

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