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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 1.1862-1863

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[Mémoires]
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Mossmann, Xavier: Recherches sur l'ancienne constitution de la commune à Colmar
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https://doi.org/10.11588/diglit.19859#0261

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— 74 —

par l'etude de ce document que nous pouvons surlout apprecier la sagesso
pratique de ceux qui nous ont precedes.

Deux points de Fordonnance demandenl quelques eclaircissemenls.

iichovins. Elle menlionne les echevins ä la suile du conseil, comme ayant pris parL
aux changements qu'elle promulguc, et leur reserve egalement le droit de
se prononcer sur les modifications ä venir. C'est la premiere fois que les
echevins sont mentionnes comme corps politique. Nous savons d'autre
part, que lors du siege de Colmar par les Suedois, en 1632, les echevins
furent consultes sur la question de savoir si, oui ou non, la ville se defen-
drait1. Nous pouvons donc admettre que le corps des echevins fonnail une
sorte de grand-conseil, dont l'avis elait necessaire pour passer outre ä
l'execution de mesures importantes. Mais en oulre les echevins avaient
qualite pour valider par leur presence certains actes de droit prive. Nous
trouvons, des l'annee 1264, un exemple de cette Intervention dans le tes-
tamerit d'Elisabeth, veuve de Werner de Hattstadl d'Entringen, par lequel
eile legue aux religieuses d'Unterlinden des champs et des pres situes ä
Colmar et dependant de son patrimoine8. II resulte des proces-verhaux de
renouvellemenl3, que les echevins, en nombre variable, etaient nommes
par les tribus, ä des epoques qui n'avaient rien de fixe, determinees sans
doute par les vacances survenues dans l'intervalle, et que le choix devait
etre sanclionne par le conseil.

pr6v6t. L'aulre point qui demande des eclaircissements, c'est l'election du pre-
vöt. Nous avons dejä vu, en 1347, Jean de.Lichtenberg promettre au nom
de l'empereur que, si le prevöl n'exercait point sa chargc personnellement,
il ne pourrait la conceder qu'ä la ville (voyez p. 49), et Charles IV ap-
prouver la promesse faite par son bailli provincial (p. 50). II parait donc
qu'ä cette epoque dejä le prevöt, le representant de l'empire dans la com-
, mune, n'avait plus aux yeux de l'empereur son importance primitive. La
longue anarchie qui marqua le milieu du siecle, fit sentir toutefois la neces-
site de maintenir son aclion, et Ton se souvient que les mesures prises
alors pour ramener l'ordre dans lacite, accordent au prevöt un röle pre-
ponderant. Cependant l'alliance de la decapole avait faitdes villcs imperiales

1. (Lers6), Geschichte der Reformation in Colmar.

2. «Die gabt clet ih ce Colmare, mit miniswirddes hant, da gegenwirtdie was min vetter
Her Conrat Wernher, Hei- Iohannis sin cappelan, Her Sivirt von Gvndolsheim, HerEessi
von Cvnsheim, der do scultheizi ivas, vnd mit iemj scovil vnn amman vnd anderri lutdi
vil, geistlich vnd weltlich.» (Afchives du Haut-Rlün, fonds d'ünterlinden )

3. Archives de Colmar, S. ß., L. 13, N° 13; aimces 1540, 15C6, 1577, 1587, 1022.
 
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