DOI Heft:
[Mémoires]
DOI Artikel:Spach, Louis Adolphe: L' abbaye de Neubourg au moyen âge et la navigation du Rhin
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19859#0293
ä 1148) et envoya douze moincs fonder le couvenl de Maulbronn en Wür-
temberg. D'autres couvenls trans-rhenans (tels que ceux de Herrenalb, de
Lichtenthai ä Bade, etc.) sortirent de celui de Neubourg, c'est-ä-dire de
Tun de ces sanctuaires qui entouraient la vaste foret de Ilagucnau.1
Moins d'un siecle apres sa fondation, le couvent de Neubourg avait pris
des developpements assez considerables, pour motiver en plus d'une cir-
constance l'intervention protectrice des empereurs et rois de Germanie,
des prelats de la vallee du Rhin , et des princes riverains. Je viens de dirc
que le droit de naviguer librement sur le Rhin constituait Tun des Privi-
leges de. l'abbaye de Neubourg.
Le premier document qui se presente ä cet effet, c'est une charte-pri-
vilege de rempereur Frederic II, relatee et reproduite dans le texte d'une
charte qu'emit Henri, roi des Romains, füs de l'illustre Frederic.
Voici la traduction decelimportant document, dont je reproduisle texte
parmi les pieces justificatives :
«Henri septieme, par la gräcedeDieu, roi des Romains toujours auguste,
ä tous ceux qui les presentes lettres verront, gräce et salut ä jamais.
«Nous voulons faire savoir ä vous tous, que nous sommes toujours
pret ä conscntir et ä obeir ä la volonte de notre glorieux perc et maitre,
que nous cherissons de toute notre äme. II en resulte que nous declarons
inviolable et ä tout jamais approuvee la donation de Sa Majeste conferee
par Elle ä notre ame Alberon, abbe, et ä ses freres, qui sont ä Neubourg,
sans reläche, au servicede Dieu et de la sainte Vierge, et y disent journel-
lement des prieres pour notre salut et celui de nos parents. Or, quelle a
ete cette donation, votre discretion pourra le reconnaitre dans le present
rescrit:
«Frederic, deuxieme du nom, par la clcmence et faveur divine empereur
des Romains toujours auguste, et roi de Sicile, ä tous et ä jamais.
«Comme l'Eminencc Imperiale, gräce ä son habituelle et surabondantc
bienveillance, songe toujours en lemps etlieu ä accorder les benefices dus
ä ses fideles eprouves, notre intention plus speciale nous porte ä favoriser
les personnes, par les oraisons et les aumones desquelles nous comptons
sur les recompenses et les retribulions d'en haut, pour notre salut et celui
de l'Empire. Prenant donc en consideration la droiture du venerable Albe-
ron , abbe de Neubourg en Alsace, et de ses confreres, qui par la preroga-
tive speciale de trös-bons rapports onteleadmis jusqu'ici dans une certaine
intimite de notre Excellence, et desirant que leurs merites ne demeurenl
1. Voir mcs Jettres sur les arehives depai'lcmcnlalcs rtii Bas-Rliin, Trente-deuxiöme lettre.
— Mon rapport sur los arclüres, anuee 1810, etc.
temberg. D'autres couvenls trans-rhenans (tels que ceux de Herrenalb, de
Lichtenthai ä Bade, etc.) sortirent de celui de Neubourg, c'est-ä-dire de
Tun de ces sanctuaires qui entouraient la vaste foret de Ilagucnau.1
Moins d'un siecle apres sa fondation, le couvent de Neubourg avait pris
des developpements assez considerables, pour motiver en plus d'une cir-
constance l'intervention protectrice des empereurs et rois de Germanie,
des prelats de la vallee du Rhin , et des princes riverains. Je viens de dirc
que le droit de naviguer librement sur le Rhin constituait Tun des Privi-
leges de. l'abbaye de Neubourg.
Le premier document qui se presente ä cet effet, c'est une charte-pri-
vilege de rempereur Frederic II, relatee et reproduite dans le texte d'une
charte qu'emit Henri, roi des Romains, füs de l'illustre Frederic.
Voici la traduction decelimportant document, dont je reproduisle texte
parmi les pieces justificatives :
«Henri septieme, par la gräcedeDieu, roi des Romains toujours auguste,
ä tous ceux qui les presentes lettres verront, gräce et salut ä jamais.
«Nous voulons faire savoir ä vous tous, que nous sommes toujours
pret ä conscntir et ä obeir ä la volonte de notre glorieux perc et maitre,
que nous cherissons de toute notre äme. II en resulte que nous declarons
inviolable et ä tout jamais approuvee la donation de Sa Majeste conferee
par Elle ä notre ame Alberon, abbe, et ä ses freres, qui sont ä Neubourg,
sans reläche, au servicede Dieu et de la sainte Vierge, et y disent journel-
lement des prieres pour notre salut et celui de nos parents. Or, quelle a
ete cette donation, votre discretion pourra le reconnaitre dans le present
rescrit:
«Frederic, deuxieme du nom, par la clcmence et faveur divine empereur
des Romains toujours auguste, et roi de Sicile, ä tous et ä jamais.
«Comme l'Eminencc Imperiale, gräce ä son habituelle et surabondantc
bienveillance, songe toujours en lemps etlieu ä accorder les benefices dus
ä ses fideles eprouves, notre intention plus speciale nous porte ä favoriser
les personnes, par les oraisons et les aumones desquelles nous comptons
sur les recompenses et les retribulions d'en haut, pour notre salut et celui
de l'Empire. Prenant donc en consideration la droiture du venerable Albe-
ron , abbe de Neubourg en Alsace, et de ses confreres, qui par la preroga-
tive speciale de trös-bons rapports onteleadmis jusqu'ici dans une certaine
intimite de notre Excellence, et desirant que leurs merites ne demeurenl
1. Voir mcs Jettres sur les arehives depai'lcmcnlalcs rtii Bas-Rliin, Trente-deuxiöme lettre.
— Mon rapport sur los arclüres, anuee 1810, etc.