Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 5.1866-1867

DOI Heft:
[Procès-verbaux des séances]
DOI Artikel:
Séance du Comité du 10 décembre 1866
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19863#0029

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 19 —

terswiller, etc. Enfin, au siècle dernier, une porte fut percée dans le mur
méridional, pour donner accès à une sacristie bâtie à la même époque. Un
arc en ogive sépare le chœur de la nef. Du maître-autel il n'y a d'ancien
que la dalle en grès vosgien, placée sur un massif de mauvaise maçon-
nerie dans les derniers temps et recouverte d'un revêlement de bois peint
en marbre. »

M. le curé donne ensuite des détails sur quelques travaux d'assainisse-
ment qu'il entreprit dans cette église et sur le débadigeonnage qui lui fit
découvrir des peintures anciennes, dont il fait la description suivante :

«Dans le haut, à gauche de la fenêLre du fond, un ange nimbé sonne
d'une trompette qu'il tient appuyée sur la main, ainsi qu'on les voit à la
cathédrale de Strasbourg. Plus bas, les morts sortent de leurs tombeaux,
petites boîtes, d'où les corps se dégagent à moitié; ils tiennent les mains
jointes et levées au ciel. A la droite de la même fenêtre, la même scène
était sans doute reproduite, mais là, une couche de couleur brune, très-
épaisse, n'a pu être enlevée. Au-dessous, toujours à droite du specta-
teur, on aperçoit les dents acérées de la gueule de l'Enfer; un ange
tient le glaive levé pour y pousser les damnés. Ceux-ci sont encore recou-
verts d'une couche de plâtre que je parviendrai à enlever plus tard.
Comme pendant de cette scène désolante, saint Pierre, la tête entourée
d'un nimbe, introduit les élus dans le ciel, espèce de forteresse crénelée et
construite en pierres de taille. Plus bas, des traits rouges formaient des
ornements plus ou moins grossièrement exécutes. On distingue encore fort
bien une des croix de consécration entourée d'un cercle rouge. Sur les
deux murs latéraux on avait peint dans une arcature couleur rouge vif et
sur fond bleu une série de saints et de saintes que je ne pourrais nommer;
ils sont sans attributs; l'un d'eux, cependant, tient les doigts levés comme
pour bénir. Cette suite a été coupée d'un côté par la fenêtre, de l'autre, par
la porte de la sacristie. Les sujets qui se trouvaient au-dessus et vers le
sommet des formerets ne sont plus reconnaissables. On voit néanmoins les
traits généraux d'une figure drapée avec art et que je prends pour celle
d'un ange. Le revers de l'arc du chœur était peint également, ainsi que les
quatre triangles de la voûte. Mais dans celle-ci, à l'exception d'une grande
auréole circulaire, entourée de nuages et qui entourait peut-être le Juge
suprême — car au bas du triangle se voyaient des traces de l'aigle et du lion,
et d'une autre gloire en forme de vessie de poisson — il m'a été impossible
de rien découvrir. A plusieurs reprises, la voûte avait été remaniée pour
laisser passer les courroies des cloches, et la chute des poids de l'horloge,
qui se trouve au-dessus, avait tellement détaché le crépissage et même
 
Annotationen