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Pour la paroisse elle est du diocèse et de l’ofïîcialité de Strasbourg et de l’Ar-
chiprêtré de Selestat.
Le patronage de la Cure appartient aux chanoines et chapitre de Saint-George
de Nancy.
Et le curé de Sainte-Marie est patron des Paroisses de Sainte-Croix et de Lièvre
ainsi qu’il prétend.
Le terrain estant fort inégal, comme il a esté dit, on ne peut pas y labourer
beaucoup, et il faut la pluspart y cultiver les héritages à la main.
Les grosses et menues dimes appartiennent audit chapitre de Saint-George,
mais parceque c’est peu de chose il les abandonne pour la portion congrue.
Le grain qu’on y cultive est seigle, orge et avoine et peu de froment.
La dime s’y paye au douzième dans les lieux bas, et au treizième sur les hau-
teurs, à cause des difficultez d’y cultiver et en faire la récolte; lorsqu’il y a des
gerbes restantes dans un champ après la dime payée, on laisse pour la dime à
proportion de ce qui reste.
Toute cette dime peut rapporter environ vint resaux ou vint sacs de grain.
Pour la inenüe dime elle se prend sur le chanvre et lin el sur les pois lorsqu’il
y en a.
Le coliateur est chargé de l’entretien et réparations du chœur, et les liabitans
sont chargéz de la nef, suivant les règlemens du diocèse de Strasbourg, cependant
on prend pour ces entretiens les revenus de la fabrique lorsqu'il y en a, de môme
qu’il se pratique pour les ornements nécessaires à l’église.
La fourniture du pain et du vin pour la messe est à la charge des habitans.
Le revenu de la fabrique de l’église provient principalement des fondations
des messes et anniversaires.
De ces fondations il y en a pour cent messes hautes par année et cinquante
messes basses.
Le fond de la rétribution consiste ordinairement en quatre vint frans pour
chaque messe haute, et cinquante frans pour chaque messe basse; de la rente de
ces capitaux il y a pour le curé.et.pour le maître decole, et un
franc pour la fabrique. Pour les basses il y a dix sols, 3 sols au maître d’école et
un franc pour la fabrique, ce qui fait le fixe du revenu de celte fabrique. Les
cueillettes et récoltes qui se font ne produisent que du casuel, et le tout est em-
ployé comme il est dit cy dessus.
11 y a une maison de cure qui n’est pas fort grande et qui est à la charge des
bourgeois et habitans.
De tout quoy le présent procès-verbal a esté dressé en exécution des ordres de
S. À. R. et signé par le Sr archiprêtre curé de Sainte-Marie, à quoy l’on a ajouté
qu’il y a un couvent de Cordeliers qui n’est proprement qu’un hospice, et qui
dans la suite pourra estre augmenté et a esté originairement étably par le Duc
Henry sans qu’on sache l’année à cause que les titres ont esté brûlez par les
incendies. (Get établissement se fit l’an 1617 par Charles IV et non par le duc
Pour la paroisse elle est du diocèse et de l’ofïîcialité de Strasbourg et de l’Ar-
chiprêtré de Selestat.
Le patronage de la Cure appartient aux chanoines et chapitre de Saint-George
de Nancy.
Et le curé de Sainte-Marie est patron des Paroisses de Sainte-Croix et de Lièvre
ainsi qu’il prétend.
Le terrain estant fort inégal, comme il a esté dit, on ne peut pas y labourer
beaucoup, et il faut la pluspart y cultiver les héritages à la main.
Les grosses et menues dimes appartiennent audit chapitre de Saint-George,
mais parceque c’est peu de chose il les abandonne pour la portion congrue.
Le grain qu’on y cultive est seigle, orge et avoine et peu de froment.
La dime s’y paye au douzième dans les lieux bas, et au treizième sur les hau-
teurs, à cause des difficultez d’y cultiver et en faire la récolte; lorsqu’il y a des
gerbes restantes dans un champ après la dime payée, on laisse pour la dime à
proportion de ce qui reste.
Toute cette dime peut rapporter environ vint resaux ou vint sacs de grain.
Pour la inenüe dime elle se prend sur le chanvre et lin el sur les pois lorsqu’il
y en a.
Le coliateur est chargé de l’entretien et réparations du chœur, et les liabitans
sont chargéz de la nef, suivant les règlemens du diocèse de Strasbourg, cependant
on prend pour ces entretiens les revenus de la fabrique lorsqu'il y en a, de môme
qu’il se pratique pour les ornements nécessaires à l’église.
La fourniture du pain et du vin pour la messe est à la charge des habitans.
Le revenu de la fabrique de l’église provient principalement des fondations
des messes et anniversaires.
De ces fondations il y en a pour cent messes hautes par année et cinquante
messes basses.
Le fond de la rétribution consiste ordinairement en quatre vint frans pour
chaque messe haute, et cinquante frans pour chaque messe basse; de la rente de
ces capitaux il y a pour le curé.et.pour le maître decole, et un
franc pour la fabrique. Pour les basses il y a dix sols, 3 sols au maître d’école et
un franc pour la fabrique, ce qui fait le fixe du revenu de celte fabrique. Les
cueillettes et récoltes qui se font ne produisent que du casuel, et le tout est em-
ployé comme il est dit cy dessus.
11 y a une maison de cure qui n’est pas fort grande et qui est à la charge des
bourgeois et habitans.
De tout quoy le présent procès-verbal a esté dressé en exécution des ordres de
S. À. R. et signé par le Sr archiprêtre curé de Sainte-Marie, à quoy l’on a ajouté
qu’il y a un couvent de Cordeliers qui n’est proprement qu’un hospice, et qui
dans la suite pourra estre augmenté et a esté originairement étably par le Duc
Henry sans qu’on sache l’année à cause que les titres ont esté brûlez par les
incendies. (Get établissement se fit l’an 1617 par Charles IV et non par le duc