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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 18.1897

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[Mittheilungen / Mémoires]
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Reuss, Rodolphe: Les annales des frères mineurs de Strasbourg, rédigées par le frère Martin Stauffenberger économe du couvent (1507-1510)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24953#0310

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M. Jung, le texte des Annales dans le manuscrit original aurait embrassé
les années 1501 à 1510.

Une partie au moins de ce texte, détruit avec tant d’autres plus précieux
dans l’incendie de nos bibliothèques en 1870, nous est rendu aujourd’hui.
Parmi les papiers divers récemment offerts à la Bibliothèque municipale
par les héritiers de feu M. le professeur et bibliothécaire Frédéric Reussner,
papiers qui provenaient du beau-père du défunt, de M. André Jung (f 1863),
se trouvait un cahier de huit feuillets in-folio, couverts d’une écriture de
la fin du seizième ou du commencement du dix-septième siècle. Ce cahier,
intitulé Annales cler Barfuesser zu Strassburg, de cmno 1507 biss 1510, se
présente comme une copie partielle de l’original, qui, d’après une note
marginale de notre manuscrit, était un «in-octavo oblong, recouvert en
parchemin»1. C’est sans doute le «fragment» dont parle M. Jung à la
note 20 de la page déjà citée de son ouvrage; le copiste a dû faire son
travail d’une manière assez superficielle, puisqu’il commence par déclarer
les Annales anonymes, alors que frère Martin y est nommé en toutes
lettres. Il ne nous est naturellement pas possible de deviner pourquoi sa
copie ne commence qu’à l’année 1507, alors que, d’après le témoignage
de M. Jung, le manuscrit original débutait six années plus tôt, si toutefois
l’assertion du savant historien de l’église n’est pas erronée1 2 3.

Nous ne savons rien de l’auteur des notes succinctes que nous repro-
duisons fidèlement d’après le manuscrit conservé par M. Jung, sinon ce
qu’il nous apprend lui-même. Novice au couvent des Frères mineursLde
Strasbourg, en 1507, il devint le jour de la Saint-Sébastien 1510, receveur
du monastère, et il y fonctionnait encore, comme tel, le jour de l’an 1511.
Si le copiste ou l’épitomateur des Annales le considère comme «assez
ignorant» (muss wenig studia cjehabt habeny, on ne peut, à vrai dire, ni

1. «Ist oblong in octavo und in pergament gehefft» (fol. la).

2. On peut se demander, en effet, s’il n’y a pas simplement dans le texte de Jung une
faute d’impression, facile à expliquer: 1501 au lieu de 1507. On aurait le droit d’alléguer
en faveur de cette manière de voir : 1° le fait que les citations de Silbermann et de Jung
lui-même se rapportent exclusivement aux années 1507 et suivantes; 2° le fait que notre
texte ne porte aucune mention le caractérisant expressément comme un extrait d’une
chronique plus étendue, ni au titre, ni ailleurs; 3° le fait que notre narration n’a pas
précisément l’air de commencer au milieu d’un récit plus étendu. Mais en l’état de la
question et avec les moyens d’investigation dont nous disposons, il ne me semble pas
possible d’arriver à des conclusions certaines sur ce point.

3. Fol. la. Il appelle, il est vrai, l’empereur Maximilien hertzog; il écrit bravement,
sans souci de la grammaire, Aujf Paulus, primi eremitae, etc. Je dis Yépitomateur, car,
par moments, on a l’impression, assez subjective, je l’accorde, que le copiste a sauté des
 
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