DOI issue:
No. 1
DOI article:Chudzikowski, Andrzej; Beert, Osias [Ill.]; Muzeum Narodowe w Warszawie [Contr.]: Les Peintures d'Osias Beert au Musée National de Varsovie
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.17137#0028
6. Georg Flegel, Viii et Sucreries, Frankfurt a. M., Staedelsches Kunstinstitut
apparait rarement dans les tableaux d'autres maltres de natures mortes. En plus notre tableau
a la nieme disposition fragmentaire de la composition que la peinture de Madrid, ce qui a sug-
gere a C. Benedict19 que la naturę morte du Prado n'est qu'un fragment; cela ne nous parait
pas juste. Ce qu'il y a de plus individuel dans le tableau de Varsovie c'est son coloris d'un
ton froid, assez differencie, cependant avec une predominance des nuances grises. En principe
il differe par ses couleurs des tons chauds des autres oeuvres de Beert. L'excellent metier
est frappant, il peut etre compare aux meilleurs toiles de ce peintre. Cest avec une mai-
trise exceptionnelle qu'il emploie la technique du glacis dont il se sert ici plus largement que
dans ses autres oeuvres connues. Grace a cette teclinique il donnę un effet incomparable de
fraicheur aux artichauts, de la transparence et de la dćlicatesse aux verres, de 1'eclat aux hui-
tres. Le coloris et la manierę de peindre temoignent du progres dans l'oeuvre de Beert. Cela
se voit surtout en comparant ce tableau avec le second tableau du Musee de Varsovie (fig. 1).
Cette comparaison peut faire preuve d'une certaine evolution de 1'artiste. II semble qu'il
evoluait d'une composition encore tres archalque, d'une grandę isolation de 1'objet
aux premiers essais de composition, si non de Fensemble du tableau, au moins de certaines
de ses parties (fig. 1, 4). L'evolution coloriste consiste a passer des tons chauds a la gammę
des tons froids avec une tendance aux accents monochromes; ces derniers peuvent suggerer
que Beert fut sans doute influence par les Hollandais.
19. C. Benedict, op. cit., p. 314.
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apparait rarement dans les tableaux d'autres maltres de natures mortes. En plus notre tableau
a la nieme disposition fragmentaire de la composition que la peinture de Madrid, ce qui a sug-
gere a C. Benedict19 que la naturę morte du Prado n'est qu'un fragment; cela ne nous parait
pas juste. Ce qu'il y a de plus individuel dans le tableau de Varsovie c'est son coloris d'un
ton froid, assez differencie, cependant avec une predominance des nuances grises. En principe
il differe par ses couleurs des tons chauds des autres oeuvres de Beert. L'excellent metier
est frappant, il peut etre compare aux meilleurs toiles de ce peintre. Cest avec une mai-
trise exceptionnelle qu'il emploie la technique du glacis dont il se sert ici plus largement que
dans ses autres oeuvres connues. Grace a cette teclinique il donnę un effet incomparable de
fraicheur aux artichauts, de la transparence et de la dćlicatesse aux verres, de 1'eclat aux hui-
tres. Le coloris et la manierę de peindre temoignent du progres dans l'oeuvre de Beert. Cela
se voit surtout en comparant ce tableau avec le second tableau du Musee de Varsovie (fig. 1).
Cette comparaison peut faire preuve d'une certaine evolution de 1'artiste. II semble qu'il
evoluait d'une composition encore tres archalque, d'une grandę isolation de 1'objet
aux premiers essais de composition, si non de Fensemble du tableau, au moins de certaines
de ses parties (fig. 1, 4). L'evolution coloriste consiste a passer des tons chauds a la gammę
des tons froids avec une tendance aux accents monochromes; ces derniers peuvent suggerer
que Beert fut sans doute influence par les Hollandais.
19. C. Benedict, op. cit., p. 314.
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