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No. 4
DOI article:Mrozińska, Maria: Plusieurs dessins des artistes de la cour des ducs de Bavière, [2]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.17137#0123
analogies avec ces fontaines dans 1'harmonie de sa composition revelant un gout prononce
pour la scenographie. On remarcjue plus particulierement ses rapports avec la fontaine ou do-
mine le grand vieux cerf17 (fig. 5).
David Werl entra au service de Maximilien „quelques annćes avant 1609" (Feuchtmayr).
Peintre, decorateur et maitre des jardins il dessinait des plans de parcs devenus celebres, il
construisait des parterres d'eau, des pavillons de jeux, des maisons de plaisance, il inventait
des services de table etc. Dans ces circonstances on croit plausible de lui attribuer un projet
de fontaine portant ses initiales et la date de 1606, d'autant plus qu'il provient de Fancienne
bibliotheque royale de Munich.
K. Feuchtmayr attribue a David Werl un seul dessin: Fetude des figures du pape et de l'em-
pereur au Cabinet du Louvre18. Ce dessin, sans contredit de ąualite superieure, s'apparente
au notre par son trait fin et heurtć derivant de Fart de Sustris (comparer surtout la figurę de
notre saint Hubert avec celle de Fempereur), mais peut-on 1'attribuer a David Werl? Le tableau
qui en derive, a Feglise Saint Michel de Munich, est de l'invention de Sustris et a ete execute
par A. M. Viani. Feuchtmayr lui-meme avait attribue inicialement ce dessin a Yiani19. L'at-
tribution ulterieure a Werl n'a pas ete demontree.
David Werl etait disciple du peintre verrier Siegmund Hebenstreit. Les dessins de ce peintre
seront etudies prochainement par le dr Geissler qui a bien voulu me faire parvenir ses materiaux
photographiques. Ce sont des esquisses qui, vu leur sujet (scenes de la bibie ou de moeurs),
ne se pretent pas bien aux comparaisons avec un projet de fontaine. On remarque, toutefois,
la conformite de leur style avec notre dessin, ainsi que des rapports assez proches entre la fi-
gurę de notre saint Hubert et les personnages de Hebenstreit, aux silhouettes rigides et allon-
gees, aux tetes quelque peu grottesques20. M. Geissler approuve 1'attribution de notre dessin
a David Werl.
Elle permettrait d'apprecier un David Werl inconnu21, auteur de projets dans lesquels le
gout allemand pour „la realite" s'allie fort heureusement a 1'esprit d'harmonie d'origine ita-
lienne.
17. E. Kris, op. cit., fig. 144.
18. Dans Thieme-Becker, XXXV, 1942, p, 398 (Werl Johan Davi<l).
19. Musie du Louvre, lnvcnt<ńre generał des dessins.. Ec. allemande, nr 727, pi. CLXIX, d'ubord attribue a Krumpper.
20. Voir, par exemple, la figurę du Christ dans les scenes des miracles, Stantliche Graphische Sanunlung, Miinchen, inv, 5702—
5703.
21. Selon 1'inscription au verso de notre dessin une feuille portant les memes initiales et la date 1608 aurait ćte' not^e par
F. Bruliiot (2e partie, nr 667) avec la definition „architecte ou sculpteur inconnu", une ćdition pareftle du Dictionnairc
des monogrammes de Bruliiot manque toutefois u Varsovie.
A la bibliographie jointe a la premierę partie de cet article s'ajoute l'ouviage de H. Geissler, ,,Eine Zeichnung von
Rubens nach Christoph Schwarz", Miinchner Jahrbueh. 1961, p. 192—196.
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pour la scenographie. On remarcjue plus particulierement ses rapports avec la fontaine ou do-
mine le grand vieux cerf17 (fig. 5).
David Werl entra au service de Maximilien „quelques annćes avant 1609" (Feuchtmayr).
Peintre, decorateur et maitre des jardins il dessinait des plans de parcs devenus celebres, il
construisait des parterres d'eau, des pavillons de jeux, des maisons de plaisance, il inventait
des services de table etc. Dans ces circonstances on croit plausible de lui attribuer un projet
de fontaine portant ses initiales et la date de 1606, d'autant plus qu'il provient de Fancienne
bibliotheque royale de Munich.
K. Feuchtmayr attribue a David Werl un seul dessin: Fetude des figures du pape et de l'em-
pereur au Cabinet du Louvre18. Ce dessin, sans contredit de ąualite superieure, s'apparente
au notre par son trait fin et heurtć derivant de Fart de Sustris (comparer surtout la figurę de
notre saint Hubert avec celle de Fempereur), mais peut-on 1'attribuer a David Werl? Le tableau
qui en derive, a Feglise Saint Michel de Munich, est de l'invention de Sustris et a ete execute
par A. M. Viani. Feuchtmayr lui-meme avait attribue inicialement ce dessin a Yiani19. L'at-
tribution ulterieure a Werl n'a pas ete demontree.
David Werl etait disciple du peintre verrier Siegmund Hebenstreit. Les dessins de ce peintre
seront etudies prochainement par le dr Geissler qui a bien voulu me faire parvenir ses materiaux
photographiques. Ce sont des esquisses qui, vu leur sujet (scenes de la bibie ou de moeurs),
ne se pretent pas bien aux comparaisons avec un projet de fontaine. On remarque, toutefois,
la conformite de leur style avec notre dessin, ainsi que des rapports assez proches entre la fi-
gurę de notre saint Hubert et les personnages de Hebenstreit, aux silhouettes rigides et allon-
gees, aux tetes quelque peu grottesques20. M. Geissler approuve 1'attribution de notre dessin
a David Werl.
Elle permettrait d'apprecier un David Werl inconnu21, auteur de projets dans lesquels le
gout allemand pour „la realite" s'allie fort heureusement a 1'esprit d'harmonie d'origine ita-
lienne.
17. E. Kris, op. cit., fig. 144.
18. Dans Thieme-Becker, XXXV, 1942, p, 398 (Werl Johan Davi<l).
19. Musie du Louvre, lnvcnt<ńre generał des dessins.. Ec. allemande, nr 727, pi. CLXIX, d'ubord attribue a Krumpper.
20. Voir, par exemple, la figurę du Christ dans les scenes des miracles, Stantliche Graphische Sanunlung, Miinchen, inv, 5702—
5703.
21. Selon 1'inscription au verso de notre dessin une feuille portant les memes initiales et la date 1608 aurait ćte' not^e par
F. Bruliiot (2e partie, nr 667) avec la definition „architecte ou sculpteur inconnu", une ćdition pareftle du Dictionnairc
des monogrammes de Bruliiot manque toutefois u Varsovie.
A la bibliographie jointe a la premierę partie de cet article s'ajoute l'ouviage de H. Geissler, ,,Eine Zeichnung von
Rubens nach Christoph Schwarz", Miinchner Jahrbueh. 1961, p. 192—196.
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