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Dimier, Louis: Un tableau de Vouet, présumé de la galerie de Chilly
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0024
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forme ancienne de la toile rallongée en carré, mais dont
les angles découvrent quatre ressauts. De plus, la perspec-
tive des figures, qui les fait voir un peu d’en dessous, les
suppose appliquées en haut d’une muraille, au-dessus
d’un lambris, comme c’était la mode alors.
J’ai cherché d’où ce morceau avait chance de provenir.
Ce n’est ni de Fontainebleau, ni du Palais Royal, ni de
l’hôtel Séguier, plus tard Fermes du Roi, décorés en leur
temps par Vouet, dont toutes les parties ont été gravées.
D’autre part, les anciennes descriptions de l’hôtel Breton-
villiers et de l’hôtel de Bullion ne contiennent ni mention,
ni ouverture d’un sujet pareil. Restent Rueil, Chilly, les
travaux pour le duc d’Aumont, avisés dans les auteurs,
et peut-être ce qu’ils ne nomment pas. Remarquons ce-
pendant qu'une grande décoration a moins de chance
d’être omise qu’un tableau. Il est donc peu croyable que
celle que nous cherchons soit dans ce qu’ont pu omettre
les Entretiens de Félibien d’une part, le guide de Dar-
genville de l’autre.
Laissons de côté celles qu’ils ne font que mentionner,
et dont nous ne pouvons tirer aucune lumière. En voici
une que le guide des Environs de Paris de Dargenville
permet d’imaginer, celle de Chilly près de Longjumeau,
décrite ainsi page 242 de l’édition de 1768. C’était le châ-
teau du maréchal d’Effiat. Une galerie, dit Dargenville,
dont « le plafond est à compartiments de stuc avec de
grosses bordures autour des tableaux peints à fresque.
L’Assemblée des dieux est au milieu et aux extrémités le
Lever du soleil et celui de la lune ». Ces deux derniers
morceaux sont gravés par Dorigny avec la mention :
Simon Vouet pinxit in aede Chilly ex D. de Fiat. « Le
reste, continue le même auteur, est rempli par quatorze
sujets de la fable. » Il ne s’agit encore que du plafond.
Passons aux murs. « Les murs sont ornés de cariatides
et de groupes d’enfants avec des panneaux carrés et
ovales peints à l’huile, au nombre de onze de chaque
côté, et un sur la cheminée. On y remarque Diane et En-
dymion, Neptune et Amphitrite, Andromède, Europe,
Pan et Syrinx. » Je crois que notre Bacchus et Ariane
faisait partie de ces sujets-là.
forme ancienne de la toile rallongée en carré, mais dont
les angles découvrent quatre ressauts. De plus, la perspec-
tive des figures, qui les fait voir un peu d’en dessous, les
suppose appliquées en haut d’une muraille, au-dessus
d’un lambris, comme c’était la mode alors.
J’ai cherché d’où ce morceau avait chance de provenir.
Ce n’est ni de Fontainebleau, ni du Palais Royal, ni de
l’hôtel Séguier, plus tard Fermes du Roi, décorés en leur
temps par Vouet, dont toutes les parties ont été gravées.
D’autre part, les anciennes descriptions de l’hôtel Breton-
villiers et de l’hôtel de Bullion ne contiennent ni mention,
ni ouverture d’un sujet pareil. Restent Rueil, Chilly, les
travaux pour le duc d’Aumont, avisés dans les auteurs,
et peut-être ce qu’ils ne nomment pas. Remarquons ce-
pendant qu'une grande décoration a moins de chance
d’être omise qu’un tableau. Il est donc peu croyable que
celle que nous cherchons soit dans ce qu’ont pu omettre
les Entretiens de Félibien d’une part, le guide de Dar-
genville de l’autre.
Laissons de côté celles qu’ils ne font que mentionner,
et dont nous ne pouvons tirer aucune lumière. En voici
une que le guide des Environs de Paris de Dargenville
permet d’imaginer, celle de Chilly près de Longjumeau,
décrite ainsi page 242 de l’édition de 1768. C’était le châ-
teau du maréchal d’Effiat. Une galerie, dit Dargenville,
dont « le plafond est à compartiments de stuc avec de
grosses bordures autour des tableaux peints à fresque.
L’Assemblée des dieux est au milieu et aux extrémités le
Lever du soleil et celui de la lune ». Ces deux derniers
morceaux sont gravés par Dorigny avec la mention :
Simon Vouet pinxit in aede Chilly ex D. de Fiat. « Le
reste, continue le même auteur, est rempli par quatorze
sujets de la fable. » Il ne s’agit encore que du plafond.
Passons aux murs. « Les murs sont ornés de cariatides
et de groupes d’enfants avec des panneaux carrés et
ovales peints à l’huile, au nombre de onze de chaque
côté, et un sur la cheminée. On y remarque Diane et En-
dymion, Neptune et Amphitrite, Andromède, Europe,
Pan et Syrinx. » Je crois que notre Bacchus et Ariane
faisait partie de ces sujets-là.